Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

La CSTM se radicalise : « cette marche est le début d’une série d’activités devant mener au changement attendu par les Maliens », dixit Hamadoun Amion Guindo

La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), avec à sa tête Hamadoun Amion Guindo, a marché ce jeudi 21 avril 2016 à Bamako. De la place de la liberté à la place de l’Indépendance en passant par la Bourse du travail, des dizaines de manifestants dont beaucoup sont issus des associations comme ‘’Antôrôla’’, ‘’Ras-le-bol’’ et ‘’Réveil citoyen’’, ont exprimé leur mécontentement face à la situation du pays. Sauf que certains slogans de la marche font douter de la véritable identité des marcheurs. Sont-ils syndicalistes, opposants ou putschistes ?

Hamadoun Amion Guindo secretaire generale cstm confederation syndicale travailleurs mali conference

A en croire le secrétaire général de la Centrale syndicale, Hamadoun Amion Guindo, il s’agit pour eux de protester contre ce qu’ils appellent les dérives du pouvoir actuel. Entre autres, il cite « le mépris du gouvernement dans le traitement du cahier de doléances de la CSTM ; les mauvaises conditions de vie et de travail des masses laborieuses ;  le non-respect des engagements pris par l’Etat, les multiples violations des lois, des droits humains, des libertés individuelles et collectives et des conventions internationales ratifiées par le Mali ».Jusqu’ici, c’est le syndicaliste qui parle.

  1. Guindo ajoute ceux-ci : « l’état de dégradation de la situation scolaire et sanitaire, l’accaparement des terres et l’expropriation des paysans de leurs champs et même parfois de leurs villages… ». Même là pas de problème.

« C’est donc face à tous ces manquements que la CSTM dit réaffirmer son attachement à l’unité nationale, à la forme laïque et républicaine du Mali, tout en plaçant la marche de ce jeudi comme étant le début d’une série d’activités devant mener au changement attendu par les Maliens », explique Hamadoun Amion Guindo. De quel changement peut-il s’agir ?

S’il est bien de son rôle de syndicaliste de protester contre les doléances plus haut citées, des observateurs venus constater la marche, ont du mal à comprendre cette attitude de la CSTM, qui a voulu coûte que coûte amener les Maliens dans la rue alors que le pays se trouve dans une situation assez difficile (insécurité au Nord, maladie du président IBK).

Au-delà de la maladie du président de la République qui a poussé même l’opposition à reporter sa marche qui était prévue pour le 23 avril, certains observateurs déplorent voir des syndicalistes jouer le rôle de l’opposition. Car, regrette cet interlocuteur surexcité,  «protester pour améliorer les conditions de vie des travailleurs est bel et bien le rôle d’un syndicat, mais aller jusqu’à dénoncer des actes comme la gabegie, la corruption, le népotisme et le clientélisme, ne revient par contre pas à un syndicaliste. Ça sent de la politique et l’anarchie». C’est peut-être à cause de ça que la marche n’a pas drainé autant de monde.

A.D. 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance