Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

La crise entre l’Iran et l’Arabie saoudite prend une tournure régionale

Le royaume de Bahreïn a emboîté le pas à l’Arabie saoudite en annonçant, lundi 4 janvier, la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran, suivi par le Soudan. Les Emirats arabes unis ont, quant à eux, rappelé leur ambassadeur à Téhéran et réduit les liens diplomatiques en raison de la « poursuite des ingérences iraniennes » dans les affaires des pays arabes et du Golfe, selon le ministère des affaires étrangères

Abdullah Bin Abdul Aziz Al-Saud roi arabie saoudite king

L’agence officielle WAM précise que désormais, les Emirats vont ramener le niveau de leur représentation diplomatique en Iran à celui d’un chargé d’affaires.

Cette nouvelle crise entre le royaume saoudien sunnite et l’Iran chiite a éclaté après l’exécution samedi du chef religieux chiite Nimr Baqer Al-Nimr – un critique virulent du pouvoir à Riyad – ainsi que 46 autres personnes condamnées pour « terrorisme ».

L’Arabie saoudite a annoncé dès dimanche la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran à la suite des attaques contre ses missions diplomatiques à Téhéran et Mashhad. Elle a « donné quarante-huit heures aux membres de la représentation diplomatique iranienne pour quitter le pays », a annoncé le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Joubeir.

Lundi, le ministre saoudien des affaires étrangère a annoncé de nouvelles mesures de répresailles :

  • La suspension de toutes les relations commerciales de son pays avec l’Iran.
  • La suspension des liaisons aériennes avec l’Iran.
  • L’interdiction faite aux ressortissants saoudiens de se rendre en Iran.

Réunion « extraordinaire » de la Ligue arabe

L’exécution de cheikh Nimr a provoqué des manifestations de colère parmi la communauté chiite dans plusieurs pays, notamment en Irak, au Yémen, au Liban, à Bahreïn ainsi qu’au Pakistan et au Cachemire indien.

Et en Irak, pays à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad, appelant leur gouvernement à rompre les relations avec l’Arabie saoudite. Deux mosquées sunnites en Irak ont en outre été visées par des attentats et le muezzin d’une troisième abattu.

Face à ces tensions, les réactions internationales se sont multipliées, pour éviter une escalade entre Riyad et Téhéran, qui serait préjudiciable à tout le Moyen-Orient.

La Ligue arabe va tenir, dimanche au Caire, une réunion « extraordinaire » à la demande de Ryad pour dénoncer les ingérences de l’Iran dans les affaires arabes, selon un responsable de cette organisation.

La Russie a proposé de jouer un rôle d’« intermédiaire » entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

L’Allemagne a appelé les deux pays à tout faire « pour reprendre leurs relations » et prévenu que « les évolutions » en Arabie saoudite allaient être prises en compte dans les décisions d’exportation d’armes vers ce pays.

Les Etats-Unis ont exhorté les dirigeants du Moyen-Orient « à prendre des mesures positives pour calmer les tensions ».

Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran évoluent en dents de scie depuis la révolution islamique iranienne de 1979. Les deux puissances sont le plus souvent en désaccord sur les crises dans la région, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen, et s’accusent mutuellement de chercher à élargir leur influence. Elles avaient rompu leurs relations de 1987 à 1991, après de sanglants affrontements entre pèlerins iraniens et forces saoudiennes lors du hadj à La Mecque en 1987.

Source: Le monde

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance