Si «le juge malien est indépendant de tout sauf de l’argent sale», la Cour constitutionnelle se distingue par son extrême inféodation au politique. Elle n’en a jamais aussi traîné les suspicions qu’avec la présidentielle 2018 et son indélicatesse de donner un avis sur la régularité du vote par procuration en violation de ses règles de fonctionnement.
En dépit de la puissante vagues de dénonciations à son encontre, les 9 Sages ont visiblement remis ça avec les législatives. Sollicitée par le Premier ministre pour donner un avis sur les tenants d’un prolongement de la législature, la Cour a émis un avis défavorable. Mais il semble, selon certaines confidences, qu’elle se soit prononcée à la tête du client. Son avis défavorable à la prolongation de mandat, explique-t-on, ne repose pas sur les seuls éléments de droit. Il dégage aussi les relents d’une influence extérieure de la part d’une tendance du parti majoritaire farouchement opposée à un report des élections parce que très pressée de réaliser ses ambitions de siéger à l’hémicycle.
Source: Le Témoin