Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont entamé depuis le 15 novembre une opération conjointe de sécurité dénommée Koudanlgou II dans les zones du sud et de l’ouest du Burkina Faso, a annoncé mercredi le gouvernement burkinabè.
“Plus de 850 éléments de sécurité des trois pays sont impliqués dans cette activité de grande envergure qui permettra de démanteler des nids de délinquants de tous ordres”, a précisé le gouvernement burkinabè à l’issue d’un Conseil des ministres.
L’opération Koudanlgou II concrétise l’initiative d’Accra signée en novembre 2017 par cinq pays de la sous-région à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo.
Elle fait suite à la précédente, Koudanlgou I, qui avait été organisée en mai 2018 entre le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et le Ghana.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à la montée de l’insécurité et des attaques terroristes sur son territoire qui ont fait depuis plus de 230 morts, selon les autorités. La capitale du pays a été la cible de trois grandes attaques qui ont fait plusieurs victimes en moins de deux ans.
Jadis concentrée dans le nord, la menace terroriste s’est progressivement étendue vers plusieurs autres régions, notamment le sud-ouest et l’est du pays, respectivement frontalières de la Côte d’Ivoire et du Ghana d’une part, du Niger, du Bénin et du Togo d’autre part.
« Al-Qaïda » au Burkina Faso
En septembre, « Al-Qaïda » a déclaré qu’il avait formé une “nouvelle cellule” au Burkina Faso, selon des sources de renseignement de la région, après la scission d’un groupe affilié à AQ au Mali, le GSIM. “Maintenant, ils se distinguent “, a déclaré une source. “D’un point de vue organisationnel, c’est important pour Al-Qaïda.”
Le GSIM
Alors que les connaisseurs du renseignement ont indiqué qu’une nouvelle cellule au Burkina Faso non encore signalée, selon Reho, Al-Qaïda cherche à étendre son influence principalement par le biais de GSIM du Mali (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans).
«GSIM représente une menace terroriste importante dans le Sahel, car il rassemble des groupes extrémistes disparates et cible activement les gouvernements régionaux et les intérêts occidentaux. Les activités d’Al-Qaïda en Afrique contribuent à l’instabilité régionale et menacent nos partenaires régionaux », a déclaré Reho. “Nous continuerons de soutenir l’effort international, en incluant le Groupe de travail du G5 Sahel et les Français, afin de dégrader les capacités de ces terroristes