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La Côte d’Ivoire face à la menace jihadiste: Un imam-prêcheur malien en partance pour Korhogo expulsé… Interdiction de prêches et de construction de mosquées…

Il s’appelle N’diaye Ama et est soupçonné d’appartenir à un des mouvements jihadistes. Il a été expulsé de Ouangolo situé à la frontière du ivoiro-malienne et ivoiro-burkinabè, vers son pays d’origine, le Mali, en fin de semaine dernière. Les autorités ivoiriennes ont dès lors décidé d’interdire toutes séances de prêches d’étrangers et la construction de nouvelles mosquées. Mais selon toute évidence, la menace d’Ançar-dine de s’attaquer à ce pays vient là de réveiller d’autres démons en l’occurrence, ce rapport des experts de l’ONU datant de 2012 et faisant état d’une jonction entre la junte malienne d’Amadou Haya Sanogo, Ançar-dine d’Iyad Ag Ghaly et les pro-Gbagbo visant à déstabiliser le pays.

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De sources sécuritaires ivoiriennes, l’Imam et non moins  prêcheur  dont il est question, avait quitté Ouangolo pour se rendre dans la 3ème grande ville du pays, à savoir Korhogo. Mais qu’allait-il faire là ? Avait-il au moins un correspondant pour son accueil sur place ? Selon les mêmes sources, le suspect ne fut pas à mesure de répondre aux questions des autorités. C’est ainsi que sur ordre du Gouverneur du département de Ouagolo, il fut expulsé vers le Mali le vendredi 03 juillet dernier. «Il est inconcevable qu’on aille dans une ville pour une mission soit -elle de prêche dans les mosquées sans avoir ou déposer ses bagages»,  expliqué le représentant d’Alassane Ouattara qui a été délégué sur les lieux. L’expulsion sera suivie par  d’autres mesures draconiennes.

Interdiction de prêches pour les étrangers et de constructions de nouvelles mosquées

A la suite du représentant du Chef de l’Etat et du Gouverneur du Département, M. Coulibaly Sihndou, Préfet de Ouangolo, s’est également  adressé aux populations ainsi qu’aux chefferies traditionnelles: «aucun étranger ne doit plus prêcher dans nos mosquées, plus de construction de mosquée car, c’est par ces actes qu’ils[jihadistes] commencent leurs œuvres». Il a en outre invité les populations à «signaler  tout individu suspect qui vient vous parler de la parole de Dieu, au chef de village ou de quartier et lui, à son tour, va informer le sous -préfet et les forces de l’ordre… Levez-vous, soyez vigilants».

Il faut dire que de nombreuses mosquées étaient en réfection et/ou en  construction plus précisément  dans les localités de Mamiadougou, Gbinso, Nambingué (en voie d’achèvement et dont les travaux ont été suspendus), toutes dans le  département  de Ouangolo.

Au Gouverneur de renchérir : «Quand on leur demande la provenance des fonds destinés aux constructions gratuites, ils vous répondent que c’est  l’argent du monde arabe (araboudjamana)… Au nom de l’islam, ils vous diront qu’on ne veut pas voir de musulman chez nous; que nous ne sommes pas de vrais musulmans. C’est faux ! Ils tuent au nom de l’islam… Ils vont détruire vos anciennes mosquées» a indiqué l’orateur non sans rappeler les attaques ayant fait des morts lors des attaques à la frontière avec le Mali àMisseni et Fakola.

Signalons que face à la menace et suite aux en question (Misseni et Fakola), le ministre Porte-parole du gouvernement, ivoirien, M.  Bruno Nabagnè Koné a déclaré à la presse au sortir d’un conseil de ministre: «Nous nous organisons pour éviter d’être touchés  par la menace djihadiste. Le conseil national de sécurité travaillant dans l’ombre se préoccupe déjà depuis plusieurs mois de ces questions… On ne dévoile pas tout ce qui est mis en œuvre comme actions. Mais ce que nous pouvons dire, c’est rassurer les ivoiriens sur le fait que des mesures sont prises de façon récurrentes, permanentes depuis plusieurs mois… Des mesures de renforcement ont été prises des deux côtés de la frontière. Nous discutons, (le ministre de la défense de Côte d’Ivoire avec son homologue du Mali). Nous pouvons dire que les choses se mettent en place pour éviter que ce qui a commencé n’aille trop loin… Ce que je peux dire pour terminer, c’est demander à tous d’accroître notre vigilance, aux populations, mêmes aux acteurs de l’Etat, aux élus, c’est-à-dire toutes les autorités décentralisées» (source: Ivoire-Presse).

L’on constate, côté ivoirien, que les autorités prennent la menace très au sérieux. Il convient cependant d’éviter les amalgames en la matière.

 

B.S. Diarra              

Source: La Sentinelle

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