De nos jours, la Compagnie malienne des textiles (COMATEX sa) serait, selon des sources dignes de foi, au bord de la faillite. Cette compagnie, jadis, fleuron de l’industrie et même de l’économie malienne croulerait aujourd’hui sous des dettes et le manque de liquidité financière pour acheter du coton et payer ses salariés. Ainsi, selon nos sources, les ateliers de filature et de tissage auraient fermé depuis des semaines. Quant à la section blanchissement, elle opérait juste sur la confection des pagnes pour la célébration du 31 Juillet, consacrée à la Journée panafricaine des femmes. Toujours, selon nos sources, les quelques 1 400 agents n’auraient pas fêté ramadan avec leur salaire du mois de juin.
Déjà, en janvier 2016, les ouvriers de la Compagnie ont observé une grève de 48 heures. Cet arrêt de travail faisait suite au retard dans le payement des salaires de 2 mois et les allocations familiales. A cette époque, la reprise des activités ne s’est faite qu’après la satisfaction des revendications.
Alors, il revient aux plus hautes autorités d’engager des actions pour sauver, cette compagnie qui était une fierté nationale. Il serait envisageable de proposer un plan de restructuration et de mise à niveau de cette géante, que fut la COMATEX et qui serait aujourd’hui, au bord de la faillite. Aussi, le ministre en charge du Développement industriel, champion en visite des unités industrielles, est vivement attendu à Ségou, à la COMATEX, pour faire le constat et proposer les solutions idoines afin d’empêcher cette fermeture.
Pour rappel, fruit de la coopération sino-malienne, la Compagnie Malienne des Textiles, COMATEX SA est un complexe textile intégré qui transforme la fibre de coton malien en divers produits finis comme les fils à tisser, les tissus imprimé fancy et wax, percale, popeline, compresse, coton hydrophile. Elle a une capacité de transformation de 2.200 tonnes de coton fibre pour fabriquer 700 tonnes de fil à tisser, 10 millions de mètres de tissus imprimés, des articles d’emballage, de balles de coton et du coton hydrophile. Des fois, la capacité de l’usine à produire le tissu n’est utilisée qu’à concurrence de 70%, faute de marché. La COMATEX, aux mains des partenaires chinois, née le 21 Mai 1968 puis devenue COMATEX. SA en 1994 appartient à l’État malien juste pour 20%.
Alors, vivement une réponse idoine à cette tragédie sociale et économique pour les travailleurs et pour l’économie de Ségou.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
Par Inf@sept