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La Com’, le talon d’Achille d’IBK

A défaut d’être le meilleur, le régime IBK n’est, peut-être, pas le pire en Afrique. Mais par son déficit de communication, il est, chaque jour que Dieu fait, « diabolisé » davantage par ses adversaires politiques et les citoyens.

Quand le Bâtiment va, tout va ! disent les architectes et les experts en bâtiment. Mais nous, « scribouillards » disons que « La communication est au début et à la fin de tout ». Même à l’au-delà, les morts situés à l’Est veulent savoir ce qui se passe à l’Ouest. Et vice versa. A plus forte raison, dans le monde des vivants. Surtout, en politique. Donc, « C’est Tout Com’ ! » comme qui dirait.
Malgré tout, la communication reste le talon d’Achille du régime IBK. Sous son premier, comme sous son second mandat naissant, le constat n’a pas varié d’un iota : la présidence de la République et le gouvernement communiquent peu. Et mal.

Koulouba communique peu et mal

Au lendemain du scandale, suscité par l’achat controversé du Boeing présidentiel et des équipements militaires, le Chef de l’Etat reconnaissait, ouvertement, le « déficit de communication » de la présidence de la République.
Mais depuis, plusieurs personnes se sont succédé à la tête de la « Communication présidentielle ». Sans résultat. Visiblement.
Selon nos informations, ce manque de résultat n’est pas lié à la qualité des directeurs de la Communication présidentielle ; mais plutôt au manque de budget de fonctionnement.
Contrairement à la plupart de ses homologues africains, IBK ne dispose pas d’une Cellule de Communication digne de ce nom.
Placée sous l’autorité d’un journaliste professionnel, rompu dans l’art de la communication politique, la Cellule de Communication du Chef de l’Etat sénégalais dispose d’une soixantaine de journalistes de la radio, de la télévision et de la presse écrite. Ils sont mobilisables à tout moment. Et sont prêts à tout pour soigner l’image du président de la République.
Dotée d’un budget conséquent, cette cellule de communication a pour mission d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les décisions prises par le gouvernement, en anticipant sur les rumeurs, sources de tensions socio-politiques.

Des directeurs de la Com’ sans moyens

De 2013 à nos jours, plusieurs confrères se sont succédé à la tête de la communication présidentielle. Sans résultat. Visiblement. La côte de popularité d’IBK continue de dégringoler au sein de l’opinion publique nationale et internationale. Et la tension sociale, de plus en plus, forte.
Un exemple : le projet de redécoupage territorial, qui a fuité sur les réseaux sociaux, a suscité colère et indignation. Surtout, au sein des communautés majoritaires du Nord. Lesquelles le rejettent en bloc. Partout, IBK et son ministre de l’Administration Territoriale sont accusés, à tort ou à raison, d’esquisser la partition du Mali.
Pourtant, si IBK ou son gouvernement disposait d’une Cellule de communication dynamique, ce malentendu n’aurait pas eu lieu. Car, elle aurait permis de mettre fin à cette levée de boucliers générale à laquelle nous assistons.
Une bonne communication aurait pu informer, en amont, le citoyen que le projet de redécoupage, diffusé sur les réseaux sociaux, n’était pas le bon.
Mieux, que la première mouture est, toujours, à l’étude par les experts commis à cet effet. Avant d’être soumise aux populations à la base.
Une fois discutée et acceptée par les citoyens à la base, elle sera remontée en conseil des ministres. Avant d’être sur la table de l’Assemblée nationale pour adoption. Ou rejet.
Malheureusement, ni la direction de la Communication présidentielle, ni la cellule d’information gouvernementale n’ont fait ce travail d’explication. La suite, on la connaît.
Du Nord au Sud du pays, ce supposé projet de redécoupage territorial suscite colère et révolte.
Dans un contexte socio-politique aussi difficile que le nôtre, IBK se doit d’emboiter le pas à ses homologues de la sous-région. En dotant la présidence de la République d’une véritable Cellule de Communication, seule moyen d’anticiper et de contrecarrer les rumeurs de poil véhiculées par les réseaux sociaux.
En cette ère du tout numérique, l’information va vite. Très vite. Qu’elle soit vraie ou fausse, une information peut, grâce aux réseaux sociaux, faire le tour du monde en quelques secondes.
Alors, C’est Tout Com’ !

Oumar Babi

Source: Canard Déchainé

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