La Cérémonie d’ouverture de cette rencontre était président par le contrôleur Générale de police, El Hadj Youssouf Maiga, chef, Unité des Opérations de Sécurité au Secrétariat Permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et les petits calibres.
La réduction de la violence armée étant largement tributaire de la disponibilité, de la circulation et de l’usage abusif et illicite des armes ; pour contribuer à endiguer la menace, la CNLPAL et le DDG estiment que les fabriquant d’armes artisanales et les chasseurs traditionnels font partie des acteurs non négligeables. D’où cet atelier d’information et de sensibilisation à l’intention de ceux-ci.
Il faut noter que cette rencontre vise à ouvrir les discussions sur le contexte sécuritaire du Mali afin de recueillir les perceptions des cibles de l’atelier; Informer les artisans fabricants d’armes et les chasseurs sur la réforme intervenue au ni veau de la CNLPAL et du Secrétariat Permanent ; partager avec les participants les contenus des textes législatifs et réglementaires concernant leurs activités de fabrication, de vente et d’acquisition des armes ; Sensibiliser et former les artisans sur le système de codification de la fabrication artisanale d’armes à feu au Mali ; mobiliser les artisans fabricants d’armes et les chasseurs pour leur participation à la sensibilisation des communautés sur le danger de la circulation illicite des armes.
Cet atelier de deux jours permettra de collecter, centraliser et exploiter toutes les données informations utiles, relatives à la fabrication et au commerce des armes légères au Mali avec les artisans fabricants d’armes et une partie des utilisateurs de ces armes que sont les chasseurs traditionnels.
Le Mali est l’un des plus vastes pays de la sous-région avec une superficie de 1.241.238 kilomètres carrés, sort très fragilisé de la crise de 2012 au plan sécuritaire avec l’intensification des attaques armées et de la criminalité, des actes terroristes et des conflits communautaires dans le nord et plus récemment dans le centre du pays ainsi que dans certaines localités du sud. Ces conflits ont entraîné une insécurité résiduelle caractérisée par l’exacerbation de la circulation d’armes illicites et l’existence de mines et autres engins explosifs improvisés encore enfouies dans le sous-sol des zones affectées par lesdits conflits.
A cette fragilité sont venus se greffer d’autres facteurs de risque susceptibles de compromettre dangereusement la sécurité des populations et la stabilité même de l’Etat. Il s’agit de la multiplication des artisans fabricants d’armes à travers le pays échappant au contrôle de l’Etat la prolifération des armes légères et de petits calibres, la montée de la criminalité et de la violence armée, la multiplication des groupes d’auto-défense, notamment sous forme de confrérie de chasseurs, au premier rang desquels les « donzo ».
Ce dernier phénomène est celui qui inquiète le plus au centre (Ségou et Mopti). Il est de nature à amener les populations à s’interroger sur le devenir même du statut de Donzo qui menace de se fondre au statut de milices d’auto défense à certains endroits. Cette nouvelle dimension de la fonction de Donzo dans un environnement où les armes circulent facilement est de nature à aggraver la violence armée. En vue de contribuer à apporter une réponse à la fabrication anarchique des armes à feu par les artisans et à leur circulation et détention incontrôlée par des groupes armés et d’auto défense, le Secrétariat Permanent en collaboration avec le Groupe Danois de Déminage (DDG) à envisagé d’organiser un atelier d’échanges et de renforcement des capacités à l’endroit des artisans fabricants d’armes à feu au Mali et des associations et regroupements de chasseurs.
Fsanogo/abamako