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La CMA assure que le ministre de l’éducation sera à Kidal

Suite à des manifestations hostiles, le ministre de l’éducation n’a pas pu se rendre lundi à Kidal pour la rentrée des écoles de cette région dont les enfants sont privés de scolarité depuis trois ans.

combattant rebelle mnla rebelle touareg cma mnla ville nord kidalC’était hier, lundi, que la rentrée des classes devait s’effectuer à Kidal, presque trois semaines après le lancement de l’année académique 2015-2016 dans le reste du Mali. Pour marquer cette rentrée inespérée, le ministre de l’éducation nationale, accompagné d’une importante délégation, devait se rendre le même jour dans la ville érigée en fief rebelle depuis le début de la crise.

La venue du ministre de l’éducation n’est pas du gout de certains kidalois qui ont manifesté contre la présence de ce dernier dans cette ville où tout reste à refaire après les ravages causés par les groupes armés. Les manifestants, une minorité marginale selon plusieurs sources, sont composés notamment de femmes et d’enfants sympathisants de l’ex rébellion séparatiste.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex rébellion séparatiste, est pourtant favorable à la mission du ministre et de sa délégation.

« Nous attendons que le ministre arrive », a déclaré lundi Mahamadou Djery Maïga sur l’ORTM.

Le secrétaire général adjoint du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), membre de la CMA, explique que la polémique autour de la venue du ministre de l’éducation à Kidal résulte d’un malentendu.

Mahamadou Djery Maïga juge « normal que s’il y a ouverture, que les plus hautes autorités de l’école puissent être présentes » à Kidal. Selon lui, les gens qui ont manifesté dans cette localité ne sont pas « contre le fait que le ministre arrive. Ils veulent simplement être informés », assure-t-il.

Il s’agirait, à en croire le secrétaire général adjoint du MNLA, d’un déficit de communication entre la CMA et ses sympathisants. Cette incompréhension s’est installée du fait que les leaders des groupes armés étaient plutôt occupés ces dernières semaines à Anéfif où les anciens frères ennemis ont conclu un « pacte d’honneur » dans lequel ils s’engagent à enterrer à jamais la hache de guerre.

« Ce qui a fait que les responsables de la CMA n’ont pas eu le temps de revenir à Kidal pour non seulement expliquer ce qui s’est passé à Anéfif mais aussi sensibiliser les gens sur l’arrivée du ministre », a expliqué Mahamadou Djery Maïga.

« Rentrée symbolique » L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali prévoit le retour de l’administration dans les zones où elle était absente. Ces dernières semaines des développements positifs ont été enregistrés en perspective de sa mise en œuvre intégrale.

 

La rentrée des classes à Kidal devait consacrer le début du redéploiement des services sociaux de base dans cette région que l’administration malienne avait quitté en 2014 suite aux événements liés à la visite controversée du premier ministre de l’époque, Moussa Mara.

A défaut d’une rentrée effective, c’est une « rentrée symbolique », comme la qualifie Habala Ag Hamzata de la Plateforme, qui a eu lieu à Kidal. Outre l’absence du ministre, les enseignants ont également boudé cette rentrée. Leur syndicat demande plus de garanties de sécurité pour les agents qui sont appelés à exercer dans cette zone dangereuse. Les intéressés réclament notamment un retour préalable de l’armée malienne.

En attendant, les inscriptions ont pu démarrer. Et bientôt, assure les responsables de la CMA, les obstacles à l’arrivée du ministre seront levés.

 

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