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La cherté du marché, un véritable calvaire pour les commerçants et leurs clients

La cherté des condiments au marché est devenue une aventure de combattant pour les commerçants aussi bien que leurs clients. Cette situation mérite une attention particulière. Le prix de toutes les denrées a grimpé. Nous avons tendu le micro à certains commerçants et acheteurs qui vous exposent leurs difficultés.

 

Nombreux sont les Maliens qui déplorent la cherté du marché due à la crise sécuritaire pour la plupart d’entre eux. Il suffisait de faire un tour dans quelques marchés de la capitale malienne pour découvrir cette triste réalité.

Cette cherté est évoquée par Bintou Coulibaly, ménagère à Faladiè Séma, qui atteste que les condiments sont chers présentement sur le marché. Cette situation, selon elle, provient des commerçants grossistes. Toutefois, pour Bintou, on ne doit pas en vouloir à ces derniers qui partent chercher ces condiments jusque dans leurs lieux de provenance. Pourquoi ? Selon elle, parce que les frais de transport sont excessifs.

Maimouna, vendeuse de condiments à Faladiè Séma, est de même avis que Bintou Coulibaly. Selon elle également, la cherté des condiments est due aux commerçants grossistes.

Maïmouna vend la plupart des condiments, notamment la tomate, le gombo, etc. Elle affirme qu’à ce moment le gombo est à bon prix contrairement à la tomate, le prix du sac de gombo varie entre 7500 et 8500F et le petit panier de tomate est entre 12.500 et 17.500f, un kilo d’oignon peut couter jusqu’à 1100F ou 550F le prix. Celui-ci varie selon la qualité, a-t-elle précisé.

Elle trouve normal de vendre ces condiments chèrement si les commerçants veulent réellement avoir des bénéfices. Puisqu’ils acquièrent ces condiments à un prix élevé.

Nous sommes au marché du Halle de Bamako d’où Mariam Doumbia nous fait savoir que les difficultés que les commerçantes traversent sont énormes. Elle affirme être au marché depuis 6h du matin, mais avec un maigre revenu. Certes, les clients viennent s’enquérir du prix des marchandises auprès de différents vendeurs, mais le taux d’achat est minime.

Pour elle, les difficultés actuelles du marché ne viennent pas des vendeurs, mais de la situation que traverse le pays. Selon Mariam, depuis la venue de la crise en 2012, rien n’est plus comme avant ; tout a changé, même le prix des condiments ne fait que grimper de plus en plus. Sous l’effet de la colère, cette dame affirme « ne pas avoir de message à adresser aux autorités, car ça ne sert à rien de leur demander de l’aide. Les pauvres vivent de plus en plus mal et nos autorités semblent ne pas se soucier de leur sort ».

Pour sa part, Mohamed Bakayoko, client au Halle de Bamako, confirme cette version de Mariam. Selon elle, cette difficulté est due uniquement à la pauvreté. Car, d’après lui, depuis la crise de 2012 jusqu’à maintenant rien ne va encore dans ce pays.

Partageant le constat des intervenants précédents, Fanta Coulibaly, ménagère, se dit confuse puisqu’elle ne comprend pas cette hausse soudaine des prix sur les marchés.

Si les autres se plaignent, Sidy Koromakan, vendeur de charbon de bois au marché de Niamakoro, ne se plaint pas et trouve le marché abordable. A l’en croire, il vend le sac de charbon à 4500 ou 5000F, pour 500f de revenus.

Mariam B Doumbia, Stagiaire

Source : Le Pays

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