Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

La CEDEAO sur la situation au NIGER Médiation ou intervention militaire au Niger ?

L’ultimatum donné par les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux militaires nigériens a expiré. C’est donc le moment d’en tirer les conséquences.

C’est en cela que le Président Bola Ahmed Tinubu, Président de la République fédérale du Nigeria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué le jeudi 10 août 2023, à Abuja au Nigeria, un nouveau Sommet Extraordinaire de la Conférence sur la situation politique en République du Niger. La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le “socle de notre approche”, a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la CEDEAO sur le Niger.
Lors du dernier sommet extraordinaire des dirigeants de la CEDEAO sur le Niger, le 30 juillet 2023, l’organisation a menacé les militaires au pouvoir d’une intervention militaire s’ils ne rendaient pas le pouvoir au président déchu, Mohammed Bazoum. Depuis lors, l’éventuel recours à la force divise les pays africains et même les membres de la CEDEAO.
Jusqu’à présent, les gouvernements, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont clairement confirmé que leurs armées étaient prêtes à intervenir sur le territoire nigérien.
À l’autre extrême, le Mali et le Burkina Faso, pays proches de Moscou et gouvernés par des militaires, s’opposent à l’usage de la force et affirment que toute intervention au Niger équivaudrait à une déclaration de guerre à leur encontre également
La Guinée-Conakry, l’Algérie et le Tchad se sont également opposés à une intervention et lors du sommet du jeudi 10 aout 2023, le Nigeria aussi plaide pour une résolution pacifique.
Le dialogue comme unique issue ?
Désormais, la CEDEAO n’a plus d’autre solution que de revenir au dialogue. Visiblement, depuis des jours, la CEDEAO a échoué à mettre en place un dialogue avec les militaires au pouvoir au Niger. Il aurait fallu à notre sens que ce dialogue soit fructueux, s’il n’y avait pas eu cette menace d’intervention par la force.
La CEDEAO, dans ses sanctions et son comportement, serait allé à l’extrême et ces sanctions et ultimatum ont eu pour conséquence de renforcer la cohésion au sein de la population nigérienne qui s’oppose à toute intervention étrangère.

Assitan DIAKITE

Source: L’Alternance

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance