Les Chefs d’Etat ouest – africains, réunis mercredi en sommet ordinaire à la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, ont exprimé la nécessité de négocier ‘’maintenant le processus de transformation de la Mission internationale de soutien au Mali’’ en force de maintien de la paix de l’ONU’’.
‘’Il faut engager dès maintenant le processus de transformation de la MISMA en une force de maintien de la paix de l’ONU selon des modalités spécifiques”, a déclaré le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Désiré Kadré Ouédraogo.
M. Ouédraogo qui s’exprimait à l’ouverture des travaux du 42ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a insisté sur la ‘’dimension politique qui ne doit pas non plus être occultée”.
Pour lui, la phase de consolidation qui s’ouvre actuellement pose en réalité la question centrale des conditions pérennes de succès et de maintien des troupes au sol pour lesquelles le rôle et l’accompagnement des Nations Unies et de toute la communauté internationale seront déterminants.
Il a également appelé au respect scrupuleux des principes de gouvernance constitutionnelle, en saluant dans la foulée l’adoption par l’assemblée nationale malienne d’une feuille de route qui doit aboutir à l’organisation d’une élection présidentielle dans le courant de l’année.
Au menu du sommet, la sécurité dans la sous-région marquée par la crise malienne et la transition en Guinée-Bissau, l’examen du rapport du président de la Commission de la CEDEAO et le renouvellement des instances de l’organisation.
Selon des experts interrogés par APA en marge de ce sommet, “la probabilité est très grande” pour que le président Alassane Ouattara soit reconduit à la tête de la CEDEAO, pour un second mandat.
Désigné le 17 février 2012 à Abuja (Nigeria) par ses pairs, Alassane Ouattara est accrédité d’un “bilan positif” même si les ” vastes chantiers qu’il a conduits ne sont pas achevés”, notamment la crise malienne avec la guerre dans le nord du pays contre les groupes islamistes armés et la transition politique en Guinée- Bissau.
S’agissant de la guerre au Mali, environ 950 millions de dollars (464,750 milliards de francs CFA) sont nécessaires pour financer les opérations militaires et le renforcement prévu des effectifs africains, a affirmé lundi le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby.
MC/LS/of/APA
Source: APA