Face au tollé général soulevé, dans le monde par les sanctions adoptées, le 9 janvier dernier, à Accra, par les Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA s’apprêterait à mettre de l’eau dans leur vin. Surtout, après la levée de boucliers générale enregistrée à travers le monde, apprend-t-on de notre confrère « Afrik Soir » du 19 janvier dernier.
Face à l’indignation des Africains et de la diaspora, jugeant ces sanctions jugées « illégales et illégitimes » la CEDEAO et l’UEMOA tentent d’assouplir ces sanctions.
Pour le panafricaniste Kémi Séba, une grande manifestation est en préparation à traves le monde. Prévue samedi, elle vise à démontrer au reste du monde que ce qui se passe au Mali concerne toute l’Afrique.
« Tout le monde, différentes diasporas se mobilisent pour protester contre les sanctions ce samedi. Des manifestations simultanées, partout devant les ambassades du Mali à 15 heures… C’est une mobilisation avec une forte portée. L’objectif est symbolique : c’est de rappeler que ce qui se passe au Mali est une préoccupation africaine ».
Le Sénégal se tire une balle dans le pied
En voulant sanctionner la junte militaire au pouvoir à Bamako, la CEDEAO et l’UEMOA ignoraient l’impact de ces sanctions sur certains pays membres, comme le Sénégal.
« Le Mali est pays enclavé, qui trouve un débouché maritime vers les autres pays. Le port de Dakar vit, à plus de 50 % des produits qui doivent aller vers le Mali.
La fermeture des frontières impactera donc Dakar. Il en va de même pour la Côte – d’Ivoire, qui vit du bétail malien. Si la situation perdure, le kilo de viande risque d’augmenter en Côte-d’Ivoire », précise notre source.
Et d’ajouter : « Le Sénégal se tire une balle dans le pied. En sanctionnant le Mali, on sanctionne le Sénégal, aussi ».
C’est face à tout cela que la CEDEAO et l’UEMOA entendent assouplir leurs sanctions contre le Mali.
Oumar Babi
Source: Canard déchainé