La visite de 72 heures du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, se poursuit dans la Cité des Balanzans. Hier en milieu de journée, après avoir présidé le Conseil supérieur de l’agriculture qui ouvre la campagne agricole de cette année dans notre pays, le chef de l’Etat a inauguré le nouveau siège de la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie de Ségou. En inaugurant le nouveau bâtiment de la CCIM, le chef de l’Etat a voulu témoigné de son engagement et de sa volonté à soutenir et accompagner le secteur du commerce et de l’industrie dans notre pays. Le joyau architectural, bâti sur une superficie de 1.037 m2, a été entièrement financé sur fonds propres pour un coût de 414 millions FCFA.
Ibrahim Boubacar Keïta a visité les 14 bureaux de la bâtisse, les salles d’informatique et de conférence (250 places). Le bâtiment offre un cadre harmonieux et moderne de rencontres et d’échanges pour l’ensemble du secteur privé qui pourra ainsi mieux contribuer à l’essor économique de la ville et de toute la région. C’est un président de la CCIM fier et honoré qui a pris la parole pour remercier, au nom de ses collègues, le chef de l’Etat pour «tout ce qu’il a fait et continue de faire pour la promotion» du secteur. Youssouf Bathily a rappelé que le bureau qu’il préside, a initié un vaste programme de construction de sièges. Ce programme est contenu dans «un plan de mandature sur la période 2015-2020 de réalisations d’infrastructures et d’équipements marchands» visant à la promouvoir le secteur privé et à réduire la pauvreté à travers la lutte contre le chômage. C’est dans ce cadre que la Chambre a déjà lancé la construction de sièges de ses délégations régionales de Tombouctou et de Gao, a expliqué M. Bathily. Il faut rappeler que les sièges de la CCIM de Kayes et de Koulikoro, en plus du marché moderne de Darsalam en commune III, ont été déjà inaugurés. A ce lot, il convient d’ajouter la construction du Centre d’apprentissage et de maintenance industrielle et de l’institut consulaire d’étude et de formation à Bamako qui seront bientôt inaugurés. Ces deux établissements, à en croire le président de la CCIM, vont permettre à notre pays de «disposer d’une main-d’œuvre qualifiée dans les domaines des mines, l’énergie, le BTP, l’agro-industrie, la pâtisseries-boulangerie, les métiers de la viande et du lait, de la maintenance industrielle entre autres».
Youssouf Bathily, toujours dans sa quête de la promotion du secteur du commerce et d’industrie, a annoncé la réalisation de ports secs ainsi que des aires de stationnement sur les corridors d’approvisionnement de notre pays. La CCIM envisage également de moderniser les équipements marchands dans les grandes localités du pays.
L’occasion était donc bonne pour le président de la CCIM d’inviter les acteurs du secteur privé à investir davantage dans notre pays pour asseoir une économie solide et durable afin d’offrir des opportunités d’emplois et d’affaires aux jeunes. Cela, analyse l’orateur, contribuera fortement à la réduction de l’immigration clandestine qui devient de plus en plus un fléau. Il a vivement remercié le président Keïta pour notamment le refinancement du projet d’appui au commerce de détail (PROFAC) pour un coût de 5 milliards de nos francs. Pour sa part, le ministre du Commerce, Abdel Kader Konaté a expliqué les différentes instructions du Chef de l’Etat au sujet de la promotion du secteur du commerce et de l’industrie. C’est justement cette volonté, dit-il, qui se matérialise par la construction des sièges de la CCIM dans les capitales régionales ainsi que la création des deux centres de formations à Bamako. Le ministre a insisté sur l’effort que fait l’Etat pour soutenir les commerçants détaillants à travers le PROFAC et l’accès des populations aux denrées de première nécessité.
Le président de la République avait, auparavant, visité l’usine de production d’engrais «Doucouré ADP» située sur l’axe Ségou-Markala. Cette visite guidée est pour Ibrahim Boubacar Keïta une manière éloquente d’encourager les investisseurs. Pour rappel, l’usine a ouvert ses portes en 2014 et dispose d’une capacité de 3.000 tonnes d’engrais par an. Cette production est essentiellement destinée à l’Office du Niger.
Mariam A. Traoré
Amap-Ségou
Essor