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Koweït : un député chiite agressé pour avoir critiqué l’intervention au Yémen

La scène se passe en pleine séance parlementaire. Agacés de l’entendre critiquer la participation du Koweït à l’offensive aérienne contre les rebelles chiites au Yémen, des députés sunnites bondissent sur un élu chiite et le rouent de coups.

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Le député Abdel Hamid Dashti est un farouche opposant à la campagne de bombardements menée par une coalition composée de pays arabes contre les rebelles chiites houthis au Yémen.

Alors qu’il se lançait, mardi, dans une diatribe contre l’Arabie saoudite, pays qui a pris la tête de cette coalition, des députés se sont jetés sur lui et l’ont frappé à coups d’argal (un serre-tête utilisé pour maintenir la ghoutrah, la coiffe traditionnelle koweitienne).

La veille, ce député avait déposé une requête afin de pouvoir interroger le ministre des Affaires étrangères, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah, sur cette intervention militaire. Il accuse le ministre d’être entré en guerre en violation de la Constitution qui autorise uniquement les “guerres défensives” et sans avoir consulté le Parlement. Une demande qui n’a pas abouti et qui a été qualifiée de “sectaire” par les députés sunnites.

Les chiites représentent 30 % de la population koweïtienne. Au Parlement, ils ont sept députés sur 50 sièges. Abdel Hamid Dashti est toutefois le seul à s’être prononcé contre l’intervention au Yémen. Il a également critiqué, à plusieurs reprises, le régime sunnite de Bahreïn, pays voisin et allié du Koweït, où des manifestations de chiites sont régulièrement réprimées dans la violence.

Il est souvent accusé d’avoir de bonnes relations avec l’Iran, pays considéré comme un ennemi par les autorités koweitiennes, mais qu’il a visité à plusieurs reprises.

Après son agression au Parlement, l’élu a fait l’objet d’une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux, des internautes diffusant par exemple une photo de lui posant à côté de l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Les déclarations d’Abdel Hamid Dashti ont aussi agacé le ministère des Affaires étrangères koweïtien, qui le poursuit en justice pour “atteinte aux relations du Koweït avec des pays voisins”.

 

Source: France24

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