Testés positifs à un produit illicite par l’UEFA fin 2020, Sekou Koita et Mohamed Camara attendent une décision de l’instance européenne du football qui pourrait leur coûter cher.

En entrant en jeu à la 71ème minute, lors de la victoire (2 – 0) de son équipe contre Rheindorf Altach, Sekou Koita a retrouvé les pelouses un mois après le déclenchement de la polémique sur le dopage les concernant lui et son compatriote Mohamed Camara. En attendant la décision finale de l’UEFA, leur club et la fédération malienne se mobilisent. Cette dernière a rapidement suspendu le médecin de la sélection, ainsi que le staff médical, et affirme que la responsabilité des deux joueurs est dégagée.

La FEMAFOOT affirme néanmoins ne pas encore avoir de nouvelles de l’UEFA. Une sanction est à craindre, car l’instance européenne a très souvent la main lourde en la matière, son règlement anti-dopage prévoyant jusqu’à quatre ans de suspension. « L’UEFA a entamé une procédure. La date limite pour les commentaires a été prolongée au 25 janvier afin que toutes les parties puissent réellement soumettre les leurs », a expliqué à un média autrichien le Directeur général de Salzbourg, Stefan Reiter. Il ajoutait que puisqu’aucune décision n’avait encore été prise, rien n’empêchait le club de les faire jouer.

Salzbourg a fait appel à un avocat qui est, selon Reiter, « en contact étroit » avec l’UEFA. « Nous ne pouvons pas accélérer le processus. Nous connaissons tous l’époque dans laquelle nous vivons. Cela ne facilite pas la tâche en ce qui concerne les auditions et les négociations ». Le responsable du club autrichien s’attend à une décision fin février ou début mars.

De la « légèreté »

Koita et Camara sont présentés comme de futurs grands et comme l’avenir de la sélection malienne. Ils avaient ingéré un médicament contre le mal de l’altitude avant un match en Namibie, le 17 novembre 2020, et été testés positifs lors d’un contrôle anti-dopage de l’UEFA le 22, trois jours avant un match de Ligue des champions contre le Bayern Munich. Salzbourg, qui a révélé l’affaire en décembre, a pointé la responsabilité de la sélection malienne, dont le médecin a reconnu « une faute ». En attendant la décision finale, l’entraineur Jesse Marsch continue de leur faire confiance.

Boubacar Sidiki Haidara