Dans son dernier bulletin, l’organisme des Nations unies sur l’action humanitaire affirme que le nombre des déplacés dans la région de Kidal est passé passées de 14 964 en décembre 2022 à 32 394 en septembre 2023 soit une augmentation de 116%. Kidal, à l’image d’Adjelhoc, d’Anefif et de Tessalit serait vidée d’environ 70% de sa population. Les familles aisées « serait partie en Algérie », en revanche les familles moyennes et pauvres dans les secteurs environnants se seraient retrouvées à Talhandak, Tinzawatene, Abeibara, Timtaghene près de Timayawene en Algérie.
OCHA a rendu public le vendredi 1er décembre son rapport périodique sur la situation humanitaire de notre pays alarmante à cause de l’insécurité au centre et au nord du Mali.
En proie à la violence depuis une décennie, les rapports compilés par OCHA établissent que les statistiques des déplacés dans la région de Kidal sont passées de 14 964 en décembre 2022 à 32 394 en septembre 2023 soit une augmentation de 116%.
« Cette évolution est consécutive aux conditions sécuritaires précaires incarnées par les opérations militaires lancées dans une logique de récupération des emprises de la MINUSMA qui s’est retirée de Kidal », indique la note d’OCHA, précisant que les personnes déplacées dans les différentes communes de Kidal sont estimées à 6 116 individus.
Quelques semaines plutôt, cette région était au cœur de toutes les attentions avec la décision des Forces armées maliennes (FAMa) de récupérer cette localité où elles étaient absentes pendant une décennie.
Lors de la réunion humanitaire du 30 octobre, les acteurs humanitaires opérant dans la région de Kidal, ont mis en exergue que les affrontements et les opérations militaires qui ont débuté en septembre 2023 ont occasionné un important déplacement de personnes vers diverses localités de la région, indique le rapport d’OCHA.
Se référant aux sources locales, l’Organisme humanitaire souligne que les villes de Kidal, Adjelhoc, Anefif, Tessalit se seraient vidées d’environ 70% de leurs populations fuyant les conflits.
« La plupart de familles aisées serait partie en Algérie, les familles moyennes et pauvres dans les secteurs environnants, Talhandak, Tinzawatene, Abeibara, Timtaghene près de Timayawene en Algerie », affirme le document.
Par ailleurs, dans les cercles de Tessalit, Abeibara, et Tin-Essako, ceux qui ne sont pas fortunés vivant dans les campements aux alentours des villages se seraient déplacées vers les chefs-lieux de ces cercles et d’autres vers l’Algérie, peut-on relever dans le bulletin d’OCHA.
Presque tous les habitants des villages du sud et de l’est de Kidal, y compris Anéfif, Tassik, Takalot, Amassine, Agaboye, etc., se seraient déplacés à Kidal-centre où certains seraient accueillis dans les familles d’accueil et d’autres dans des sites spontanés, poursuit OCHA.
A ce stade, OCHA informe que l’évaluation des besoins réels n’était pas terminée, mais, soutient-il, les initiatives sont en cours « afin de déterminer le niveau des besoins des personnes déplacées en fonction des dynamiques de mouvement de population en cours ».
PAR SIKOU BAH
Info Matin
