La police kényane a effectué une nouvelle descente contre une mosquée de Mombasa dans la nuit de mardi à mercredi, deux jours après de précédents raids contre deux autres mosquées de la ville portuaire soupçonnées de liens avec les islamistes somaliens shebab, a-t-on appris de source policière.
“Nous avons mené une opération de sécurité dans la mosquée (de Masjid Swafaa), nous vous donnerons des détails plus tard”, a affirmé Richard Ngatia, le chef de la police du quartier de Kisauni où le raid s’est produit.
Selon une autre source policière s’exprimant sous couvert d’anonymat, des grenades, bombes à pétrole et des munitions ont été saisies lors de la nouvelle opération.
Tôt lundi matin, la police kényane avait déjà mené des descentes contre les mosquées de Masjid Musa et Sakina, soupçonnant des personnes fréquentant ces deux lieux de culte de liens avec les shebab et de préparer une attaque.
Ces opérations s’était soldées par le décès d’un jeune de 20 ans, qui selon la police avait tenté de jeter une grenade contre les forces de l’ordre, et l’arrestation de plus de 200 personnes. Treize des personnes arrêtées ont été inculpées de possession de matériel explosif — des grenades — et ont plaidé non-coupable.
Les deux mosquées sont depuis fermées, et ont été placées sous haute sécurité, la police déployée aux alentours.
Plusieurs pays occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de se rendre à Mombasa, frappée par une série d’attaques à la grenade depuis que le Kenya a envoyé son armée dans le sud somalien à la poursuite des shebab en octobre 2011.
En septembre 2013, les islamistes somaliens ont mené une spectaculaire attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi, tuant au moins 67 personnes. Ils ont alors clairement fait comprendre que l’attentat était un avertissement au Kenya, pour qu’il retire ses troupes de Somalie.
Plusieurs imams ont aussi été abattus à Mombasa ces dernières années. Les forces de sécurité kényanes ont été pointées du doigt, accusées d’exécutions extra-judiciaires quand les victimes étaient des figures de l’islam radical. Mais des imams connus pour leur positions modérées, anti-shebab, ont aussi été tués.