L’UNICEF vient d’éclairer une zone d’ombre dans la société Kényane. Selon une enquête réalisée par l’UNUCEF, 65 % des filles d’un bidonville de la ville de Kibera, en banlieue de Nairobi, se prostituaient pour s’acheter des protections périodiques.
Dans l’ouest du pays, ce chiffre est de 10 %. Selon l’UNICEF, 54 % des jeunes Kényanes ont du mal à avoir accès à des produits de base pour leur hygiène menstruelle.
Parmi celles qui vont à l’école, 22 % indiquent acheter elles-mêmes leurs produits menstruels. Pour l’UNICEF, deux raisons principales sont au centre de cette constatation.
La pauvreté et le fait que ce type de produits ne soit pas vendu dans certaines parties du pays en dehors des villes.
D’autres facteurs entrent en ligne de compte. Les règles dans ce pays sont considérées comme un sujet tabou, et dans la majorité des pays du monde.
Il en résulte un manque d’informations pour les jeunes filles qui n’obtiennent pas non plus de renseignements de l’école.
Comment fonctionne le système ?
Les chauffeurs de taxi moto se serviraient de la précarité menstruelle des jeunes filles pour les forcer à la prostitution en échange de produits. Ils se serviraient également du tabou qui entoure les règles au Kenya. Dès qu’elles voient leurs règles, les filles n’osent pas en parler à leur famille.
« L’enquête de l’UNICEF pointe que 76 % des femmes et des filles au Kenya ont un mauvais accès à de l’eau propre ou à des sanitaires pendant leurs règles. Les écoles ne sont que 17,5 % à posséder des toilettes accompagnées de moyens de se laver les mains et de savon ».
Selon des résolutions mondiales, une loi votée en 2017 oblige les écoles à distribuer gratuitement des serviettes hygiéniques à ses élèves.
Plus globalement sur le continent africain, une fille sur dix rate l’école à cause de la précarité menstruelle.
Source : WhareAmerica