La ville de Kayes a abrité le 19 août, le démarrage des activités de plaidoyer de la convention AECID dénommée «Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les Régions de Kayes et Sikasso ». C’était au cours d’un atelier organisé, par l’Ong Save The Children, en partenariat avec AECID (Agence espagnole pour la coopération internationale) et l’Ong AMADECOM, à l’intention des élus municipaux des Communes de Koniakary et de Logo Sabouciré. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs locaux et des élus communaux sur le plaidoyer budget sensible au genre.
Il s’inspire de la vision de la politique nationale genre et de stratégie (Planification et budgétisation sensible au genre) pour la réduction, voire l’élimination des écarts de genre. De ce fait, les plans, programmes et budgets sectoriels et locaux doivent refléter de façon accrue les efforts intentionnels de réduction des inégalités entre les sexes.
« Cette formation constitue une série d’activités planifiées dans le cadre du projet. Elle vous donnera les outils nécessaires pour une planification et budgétisation sensible au genre. Ainsi, vous contribuerez au développement socio-économique durable, efficient et efficace pour les hommes et les femmes en vue de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). A cet effet, j’invite toutes les autorités communales et les services techniques à accompagner le projet pour l’atteinte de ses objectifs dans vos communes respectives », a déclaré Amadou Gassambé, 2è adjoint au préfet de Kayes à l’ouverture des travaux de cet atelier.
De son côté, Saleh Salek Ould Dah, représentant de Save The Children – Mali, a souligné que dans son « Guide de planification et de budgétisation sensible au Genre au niveau décentralisé », publié en 2011, le ministère des Finances du Mali utilise le concept de PBSG qu’il définit comme une approche permettant d’assurer une prise en compte systématique des besoins et intérêts des femmes et des hommes dans le processus de planification et de budgétisation aux niveaux national, sectoriel et local.
Selon ce guide, l’application de «lunettes-genre» permet d’orienter la planification et la budgétisation afin qu’elles prennent mieux en compte la réalité et les besoins des femmes et des hommes en matière de développement, dans un contexte particulier. Ces lunettes permettent surtout d’analyser les relations de pouvoir entre les femmes et les hommes et d’identifier les lacunes, inégalités et disparités pour les prendre en compte dans les programmes/projets et budgets en vue de les corriger.
Bandé Moussa SISSOKO
Source: L’Essor- Mali