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Kayes : L’analyse de qualité des hydrocarbures sera bientôt une réalité

Le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré a posé la première pierre de ce joyau. Il sera fonctionnel en juillet 2021

Le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a procédé le 3 décembre 2020 à la pose de la première pierre du Laboratoire d’analyse d’hydrocarbures au compte de la centrale thermique Albatros, sise à Médine, Commune de Hawa Dembaya. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du gouverneur sortant de la Région de Kayes, Mamadou Zoumana Sidibé, des responsables de la centrale Albatros, de l’ambassadeur du Danemark et du représentant de la Banque of Afrique (BOA), l’un des bailleurs de fonds de la centrale.

Cette infrastructure qui sera opérationnelle à partir de juillet 2021, est évaluée à 518 millions de Fcfa. Les travaux de construction de ce laboratoire s’étendront sur sept mois. D’une superficie de 340 m2, cette infrastructure sera le premier du genre dans la sous-région ouest-africaine. Ce joyau permettra de réaliser une quarantaine de tests conformément aux normes internationales «ISO» sur des produits pétroliers tels que le HFO (Fioul lourd), le LFO (Gas oil), le jet fuel (kérosène) et le gaz naturel liquéfié. Depuis sa mise en service en novembre 2018, le contrôle de la qualité du fioul utilisé dans les machines de la centrale se faisait à des milliers de kilomètres de notre pays, en dehors de la sous-région et même souvent en dehors de l’Afrique. Pour combler cette lacune, la société Albatros a décidé de se de doter d’un laboratoire d’analyse de fioul.

Selon Assanatou Cissé, ingénieur en génie électrique et responsable du laboratoire, ces tests n’étaient disponibles qu’en dehors du continent africain, plus précisément à Singapour (Asie). Et lorsque les produits pétroliers sont envoyés pour des tests à l’extérieur, il faut attendre 5 à 12 jours pour avoir le résultat. «Ce nouveau laboratoire fournira les résultats des tests en 24 h», a précisé l’ingénieure Assanatou Cissé. Selon elle, il permettra de contrôler la qualité des combustibles, non seulement, de la centrale thermique Albatros, mais aussi, celle des combustibles de beaucoup d’entreprises minières, d’importateurs de produits pétroliers et d’autres opérateurs de centrales thermiques au Mali et dans la sous-région à partir du 1er juillet 2021, sa date d’opérationnalisation.

«Ce test sur place permettra de garantir la bonne qualité des fiouls et des gasoils qui font fonctionner les centrales électriques. Un carburant de bonne qualité ne fera qu’augmenter la durée de vie des machines. Ainsi, la centrale ne connaîtra plus d’arrêt pour mauvaise qualité ou même pour manque de fioul», a assuré la responsable du Laboratoire.

D’après l’ingénieure Assanatou Cissé, la paralysie de l’infrastructure peut impacter négativement sur la production d’électricité dans le pays. «Et c’est ce qui s’était produit l’année dernière. Pour rappel, du 24 avril au 5 mai 2019, le délestage avait atteint un niveau inquiétant dans toutes les grandes agglomérations du pays. La société EDM-SA était de plus en plus décriée par les consommateurs à cause de la coupure intempestive d’électricité. Par la suite, on s’était rendu compte que la centrale thermique était à l’arrêt à cause de la mauvaise qualité du carburant. Ce laboratoire permettra d’éviter un tel incident», souligne-t-elle. Le ministre Lamine Seydou Traoré a expliqué l’importance que le gouvernement accorde à cette infrastructure qui s’inscrit dans une vision de redressement de la Société Énergie du Mali.

Cette vision a pour but de réduire les coûts d’achat et de production de l’énergie et de développer le mix énergétique à travers des énergies solaires et hydroélectriques, mais aussi thermiques à faible coût afin de réduire le coût d’accès à l’électricité chez les consommateurs.

Selon lui, ce laboratoire va garantir le maintien des équipements en état d’utilisation optimale avec des lubrifiants de qualité. Il va ôter une épine du pied des entreprises maliennes et d’autres pays africains qui sont contraintes d’aller tester leurs combustibles hors du continent africain. Avec ses 90 Mégawatts, Albatros permet de renforcer la capacité de production de la Société Énergie du Mali.

Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes

Source: L’Essor

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