Pour la propriété d’un site d’orpaillage, les jeunes du même village se sont affrontés, à coups de machettes, de fusils, de bâtons et autres objets tranchants. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines, selon le bilan fourni par des sources sur place. Les blessés ont été évacués au centre de santé de Kadiolo et à l’hôpital de Sikasso.
Chacune des parties réclame la paternité de ce site d’orpaillage que la communauté villageoise exploitait, illégalement. Aujourd’hui, un quartier exige le droit exclusif de propriété du site. En réalité, la zone litigieuse est une propriété de la Société des mines d’or de Syama (SOMISSY SA). Donc son exploitation par quiconque est illégale.
Les services de sécurité de Kadiolo se contentent de rappeler que l’exploitation du site contesté a été suspendue par les pouvoirs publics. Avec l’arrivée de l’hivernage, le préfet a pris une décision pour la fermeture de tous les sites d’orpaillage du Cercle de Kadiolo.
Mais, les orpailleurs du village ont ignoré cette interdiction pour prendre le contrôle de la gestion du placer.
Les jeunes des quartiers de Watola et de Karamogola seraient à l’origine des tragiques événements du samedi dernier, Le groupe de jeunes Watola se serait rendu sur la partie du site qu’exploitent des jeunes de Karamogola, dans le but de les empêcher d’extraire le métal jaune. Ils auraient éteint, d’abord, la motopompe. Ce geste aurait donné le départ des accrochages entre les deux camps.
Aux dernières nouvelles, le calme est revenu sur le site. Et la gendarmerie de Kadiolo dépêchée sur les lieux est en train d’enquêter pour élucider la situation.
Le village de Banansso est considéré, aujourd’hui, comme un eldorado. De très nombreux habitants ont bâti fortune grâce au métal jaune. Les maisons en banco ont cédé la place à de luxueuses villas et des maisons à étages. De grosses motos et des voitures y circulent partout. Toute cette richesse provient du sous sol du village gorgé d’or.
Depuis, une farouche rivalité s’est installée entre les villageois et les quartiers, chacun réclamant le droit de propriété sur le site orifère. Dans un premier temps, l’exploitation se faisait par rotation des quartiers et les familles se partageaient les recettes.
NIO/MD (AMAP)