La plupart des personnalités emprisonnées pour détournement de deniers publics dans le cadre des enquêtes sur la gestion des fonds COVID ont été relaxées. Selon des sources crédibles, beaucoup ont commencé à rembourser l’intégralité des sommes perdues sous leur responsabilité. Depuis que la justice a entamé la répression des dossiers transmises après des audits sur les détournements de biens sociaux, les remboursements sont à la mode. On se souvient que certains se sont engagés à rembourser des sommes manquantes pendant leur passage dans certains départements
Cet engagement a évité à certains ministres et à ses agents comptables impliqués dans le dossier de ne plus être inquiétés. En ce qui concerne la gestion du fonds COVID, les enquêtes ouvertes ont
secoué le ministère de la Santé, notamment au sein des structures dont les responsables ont géré les sous pendant la pandémie. La Brigade du Pôle National Economique et Financier a placé en garde à vue ce le mercredi 7 Février 2024, pour atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité,
plusieurs personnalités. Il y a Boureïma Mamadou DIARRA, ancien régisseur spécial auprès du ministère des Maliens de l’extérieur ; Akory Ag IKNANE, ancien DG de l’INSP ; Ousmane Attaher, ancien DG de l’hôpital du Mali ; Abdoulaye SANOGO, DG-CHU Gabriel TOURE ; Ilo Bella DIALL, ancien DG du Point G; Mounirou BABY, DG, Centre de Recherche et de lutte contre la drépanocytose. Autres directeurs emprisonnés : Ousmane FAYE, DG, Hôpital dermatologie ; Almoustapha OUATTARA,ancien DG Hôpital de kati; Moussa COULIBALY, ancien DG Hôpital de Segou; Dade Ben Sidi Ben Bouillé HAIDARA, DG, Hôpital de Sikasso; et Nathan SOGOBA, Comptable matières, Hôpital de Sikasso.
Aux dernières nouvelles, beaucoup parmi ces personnalités ont décidé de rembourser l’argent égaré pour retrouver la liberté. Le ministre de la Justice, Mahamadou Kassogué est ainsi en train de mettre en pratique les réformes dont il avait parlé pour trouver les sous de l’Etat. A en croire le ministre de la Justice, les gens étaient habitués à voler l’argent public pour les plaquer dans les banques et autres affaires refuges.
La justice n’avait aucun moyen de récupérer les sommes volés ou détournées, ce qui permettait aux délinquants financiers de jouir du fruit de leur opération après quelques temps en prison.
Pour mettre fin à cette perte, le garde des sceaux a décidé de modifier la loi pour traquer les biens des auteurs de détournement. Ainsi, désormais tous les biens des personnes poursuivies seront saisis pour réparer le préjudice causé à la société.
Si les biens déclarés du coupable ne suffisent pas, ceux de ses proches seront saisis pour rembourser les sommes détournées. Les Maliens qui mettaient les sous volés au nom de leurs enfants ou autres membres de leur famille n’ont plus l’opportunité de cacher ainsi les biens soustraits à l’Etat.
Dougoufana Kéita
La Sirène