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JUSTICE : Le ministre Coulibaly rencontre les défenseurs des droits de l’homme

Son accélération passe nécessairement par une forte implication des journalistes qui sont censés un jouer un rôle d’interpellateur
Trois (3) ans après l’adoption du Schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako (SDAB), par les plus hautes autorités du pays, il n’a connu aucune accélération dans sa mise en œuvre. C’est non contentes de constat amer, que les Organisations de la société civile (OSC), à travers la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA), veulent prendre les choses en main et inviter le gouvernement à respecter ses engagements. C’est dans cet esprit qu’elle a organisé le mardi dernier, à la Maison du partenariat de Bamako, une conférence de presse.

La rencontre avait pour but de solliciter la presse à l’accompagner dans ce combat. Elle était animée par le président de la CN-CIEPA, Dounathié Daou, assisté de Mamadou Keita de Watershed, de Mme Dembélé Awa Keita et Brouréhima Tabalaba, tous de la société civile.
Pour le conférencier principal, Dounathié Daou, le Schéma directeur dont il est question, est un outil précieux qui doit permettre de résoudre définitivement l’équation des déchets liquides dans la ville des trois caïmans. Estimé à un montant global de 960 milliards de FCFA, le SDAB dans son exécution, prévoit : la mise en place d’un réseau de collecte et de transfert de 300km ; la réalisation de quatre stations de traitement des eaux résiduaires urbaines (STERU) ; la réalisation de deux stations de traitement des boues de vidange dont une sur chaque rive ; la réalisation de deux sites de traitement des STERU principales etc.
Dounathié Daou, toujours dans ses propos liminaires a évoqué les difficultés qui pour le moment, entravent la mise en œuvre du SDAB. Il s’agit, selon lui : du manque de financement ; de l’absence de sites de réalisation des infrastructures ; de la faible promotion dudit Schéma directeur auprès des acteurs ; du faible niveau d’implication des catégories d’acteurs ; d’une faiblesse institutionnelle et organisationnelle des acteurs ; de l’insuffisance de volonté politique en termes de financement de la filière assainissement.
La Coalition des OCS, ne s’est pas contentée seulement de relever les obstacles et le manque de politique volontariste du gouvernement, elle a fait propositions de solutions pour la mise en œuvre du SDAB. Ainsi, les OCS invitent les plus hautes autorités du pays, à sécuriser les sites prévus pour la réalisation des stations de traitement des boues de vidange ; à consacrer une allocution budgétaire annuelle conséquente en faveur de la réalisation des infrastructures du SDAB. Egalement, elles demandent au gouvernement de : mobiliser les Partenaires techniques et financiers et le secteur privé pour accompagner les efforts de financement du SDAB ; encourager et soutenir toutes les initiatives allant dans le sens ; reformuler le statut de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM) etc.
Le président du CN-CIEPA a tout de même reconnu que deux sites ont été retenus par le gouvernement pour abriter ces stations de traitement. Mais, il déplore que jusqu’ici, aucune action concrète n’a été posée pour leur réalisation.
Diakalia M Dembélé

Source: Le 22 Septembre

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