Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Justice : Des magistrats outillés sur la coopération pénale internationale

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à la justice au Mali (PAJIM II), la Justice coopération internationale (JCI) a organisé, les 7 et 8 décembre derniers à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), une session de formation à l’intention des magistrats sur le thème : «La coopération pénale internationale».

 

Cette rencontre, qui a pris fin hier, s’est tenue par visio-conférence en raison du contexte sanitaire. La coopération internationale en matière pénale est entendue comme l’activité déployée par les états afin de mettre à disposition d’autres états leurs propres institutions pénales (judicaires et policières), dans l’intérêt de l’administration de la justice de ces derniers et afin de faciliter la répression pénale.

L’ouverture de l’événement a enregistré la présence du directeur de l’INFJ, Dr Toubaye Koné, la cheffe d’équipe de la JCI au Mali, Laurence Fayolli et de plusieurs autres personnalités.  Pour rappel, le PAJIM II a fait l’objet d’une convention signée en janvier dernier entre le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ordonnateur national du Fonds européen de développement (FED) et le Groupement d’intérêt public Justice coopération internationale (GIP-JCI). Financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 4 milliards FCFA, ce programme est mis en œuvre par JCI pour une durée de trois ans.

Il porte sur deux composantes. La première vise, selon la cheffe d’équipe de la JCI, à améliorer les conditions physiques et matérielles de détention dans les établissements pénitentiaires ainsi que la santé physique et mentale des personnes détenues. S’y ajoute, selon Laurence Fayolli, l’amélioration des activités de réinsertion des détenus.

L’autre composante concerne, d’après elle, l’appui à la formation des acteurs de l’appareil judiciaire afin que le rendu de la justice soit amélioré. « Il y a eu des sessions de formations dans le cadre de la formation continue des magistrats, il y en aura d’autres encore », a-t-elle déclaré, rappelant que la mise en œuvre du Programme a commencé depuis au mois de février dernier.

évoquant le thème de cette rencontre, le directeur de l’INFJ dira que celui-ci est d’actualité. D’après Dr Toubaye Koné, il est important que les institutions, les mécanismes et procédures ainsi que les acteurs de la coopération pénale internationale soient connus, maîtrisés pour l’efficacité même de l’activité professionnelle des participants. « Nous sommes, en effet, dans un monde d’échanges internationaux et d’ouverture des frontières, dans un monde de plus en plus virtuel, faisant fi des frontières, a-t-il indiqué. Corrélativement, il se développe une criminalité transnationale/transfrontalière organisée. » De ce fait, Dr Toubaye Koné informera que « la prochaine session de formation portera sur la cybercriminalité ».

Avant de signaler que les cybercriminels se trouvent bien souvent à l’autre bout du monde et commettent l’infraction où ils veulent. D’après le directeur de l’INFJ, le caractère transfrontalier de la criminalité pose aux praticiens que sont les magistrats, des défis à relever pour recueillir les preuves. Mais aussi pour avoir à disposition les présumés délinquants, pour la prise en compte des victimes et pour l’exécution des décisions pénales. Pour le juriste, l’amélioration du fonctionnement efficace de la justice, dans l’intérêt des justiciables, de la paix sociale et du renforcement de l’état de droit, passe par l’amélioration de « nos compétences professionnelles. »  Toubaye Koné s’est, par ailleurs, réjoui de l’adoption de la Loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice dans notre pays qui alloue à sa structure un « budget significatif sur les quatre ans à venir, pour son renforcement et la pleine réalisation de ses missions. »

Bembablin  DOUMBIA

Source : L’ESSOR

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance