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Jugé pour » association de malfaiteurs, faux et usage de faux » portant sur un chèque de 47 millions de fcfa: Mohamed Fofana prend cinq ans de prison dont deux avec sursis

La Cour d’assises de Bamako, en son audience du vendredi 16 octobre, a condamné Mohamed Fofana à cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis pour  » association de malfaiteurs, faux et usage de faux  » d’un chèque de 47 millions de FCFA au nom d’un client de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) courant 2017.

 

selon les informations de l’arrêt de renvoi, un Ivoirien du nom de Mohamed Fofana a quitté la Côte d’Ivoire, courant 2017, pour se rendre à Bamako, sur invitation des amis connus sur les réseaux sociaux. C’était dans l’optique de participer à une opération frauduleuse de retrait d’argent à la BDM. SA moyennant 10% du  bénéfice tiré sur les 47 millions de FCFA à prélever sur un compte. Par la suite, Mohamed Fofana sera arrêté à la caisse BDM d’une agence de Baco-Djicoroni ACI par les services de sécurité, muni du faux chèque. Une enquête rondement menée a permis de mettre le grappin sur l’un de ses comparses du nom d’Ismaël Karamoko pour  » association de malfaiteurs, faux et usage de faux « . Cependant, ce dernier est mort en détention en avril 2017. Et le reste de la bande, constitué de Hamet, Bouba, Abdoul Aziz Touré et Awa Cissé, est resté introuvable par les services de sécurité.

A la barre, l’accusé Moïse Dembélé, qui avait retrouvé sa véritable identité Mohamed Fofana, dira qu’il reconnaît les faits à lui reprochés. Le président de la Cour lui demandera d’expliquer comment les choses se sont passées. L’accusé portant une chaussure basket   » All star  » et une chemise s’est exprimé en français avec un fort accent ivoirien. Il expliquera avoir été invité au Mali par un ami malien connu à travers les réseaux sociaux. A son arrivée à Bamako, il l’a rejoint dans un hôtel à Baco-Djicoroni Golf. Plus tard, ils sont allés dans un appartement à Baco-Djicoroni ACI. C’est une fois sur place qu’on lui a proposé d’aller faire un retrait de 47 millions de FCFA à la BDM. SA.  » Ils m’ont confectionné une carte d’identité malienne sous le nom de Moïse Dembélé. Ils m’ont fait savoir que j’aurai 10% sur l’argent retiré à la Banque. C’est étant à la BDM SA qu’on m’a arrêté pour me mettre à la disposition de la police « , a-t-il dit. Avant de demander pardon à la Cour. Du coup, un juge répliquera en le lui rappelant que la Cour n’est pas là pour « pardonner », mais plus tôt pour juger une affaire.

Dans son réquisitoire, le Procureur a rappelé que l’infraction est déjà constituée à l’encontre de l’accusé. Puisqu’il a accepté d’utiliser le faux en se rendant à la banque avec une nouvelle identité. Aussi il détenait un chèque non livré par le titulaire du compte. Au regard de ces observations, il a demandé de maintenir l’accusé dans les liens de prévention suivant l’article 102 du Code Pénal consacré au  » faux en écriture « .

Pour l’avocat de la défense Me Mory Coulibaly par contre : » l’erreur est humaine. «  Selon lui, ce n’est pas la première fois dans l’histoire que des hommes s’exposent aux foudres de la justice. Mais, grâce à la clémence des magistrats ceux-ci ont pu se relever, se reconstruire et continuer leur vie. A l’entendre, le mal est déjà fait. Aussi a -t-il demandé une large circonstance atténuante à la Cour suivant l’article 19 du Code Pénal,  » En le faisant vous aurez rendu service à l’accusé, ainsi qu’à sa famille. Aussi, il pourra regagner son pays natal « , a-t-il soutenu.

La Cour, dans sa sagacité, à accepté les observations faites par la défense assurée par Me Mory Coulibaly. Ainsi, elle a condamné l’accusé à cinq ans de prison dont deux avec sursis  assortis d’une interdiction de 10 ans de séjour au Mali.

Mohamed Fofana a recouvré la liberté puisqu’il avait passé trois ans sous mandat de dépôt.

La morale de l’histoire, au-delà du gain facile et de l’argent roi qui gangrène notre société et surtout sa jeunesse, les caisses de la BDM et de nos autres banques primaires ne sont plus  » prenables «  par des arnaques cousues au fil blanc, grâce à une vigilance accrue.

Par ailleurs, l’autre leçon c’est la délivrance de nos pièces d’identité à tour de bras qui  a permis ce montage grossier fort heureusement éventé.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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