Dans le cadre de la célébration de la 25ème journée Africaine de la prévention des risques professionnels et de la 19ème journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail, prévue pour le 29 avril 2021 dans notre pays, l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) a organisé un déjeuner de presse, le 27 avril 2021, au sein de son Centre de perfectionnement (quartier de fleuve), pour annoncer les évènements. Les travaux ont été ouverts par la Directrice Générale de l’INSP, Mme Sidibé Zamilatou Cissé. L’objectif de ce déjeuner de presse, selon le service de prévention de l’INPS, est d’assurer la visibilité de la célébration de la 25ème journée Africaine de prévention de risques professionnels au Mali ; faire connaître aux partenaires en santé et sécurité ainsi que les employeurs, les travailleurs et les hommes de médias l’intérêt de la tenue d’un tel cadre d’échange ; partager avec les organes de la presse écrite, le contexte et le thème de la journée.
Si le thème de la 25ème journée africaine de la prévention des risques professionnels est : « impact de la COVID-19 sur les activités de prévention des risques professionnels dans les organismes nationaux de santé et sécurité au travail dans l’espace IAPRP (InterAfricaine de la Prévention des Risques Professionnels) », celui de la journée Mondiale de la sécurité et santé au travail est : « anticiper, se préparer et répondre aux crises ». Les experts de l’INPS en sécurité et santé au travail comme Dr. Zepré Coulibaly, Directeur de la prévention de l’action sanitaire et sociale de l’INPS , Dr. Maïga Abdoulaye et Dr. Mahamane Koné du service prévention des risques professionnels à l’INPS , Dr. Alpha Youssouf comme modérateur, ont discuté ces deux thèmes avec les journalistes.
Mais avant, la Directrice générale de l’INPS a fait savoir que les facteurs de risque en entreprise constituent une source d’insécurité (accident) et de maladie professionnelle pour les travailleurs ; des risques, dit-elle, qui sont de plusieurs natures : risques physiques, chimiques, biologiques, psychosociaux, etc. Et dans le cadre de la prévention de ces risques, ajoute Mme Sidibé Zamilatou Cissé, trois axes prioritaires sont envisagés. Il s’agit de la surveillance des lieux de travail ; la surveillance de la santé des travailleurs et les activités promotionnelles de la santé au travail.
Concernant le thème sur la journée africaine de la prévention des risques professionnels, les conférenciers ont fait savoir que l’IAPRP a instruit à ses membres à faire des réflexions sur le sujet durant la journée pour la promotion des bonnes pratiques en matière d’activités des risques professionnels émanant de la crise sanitaire à Covid-19 dans l’espace IAPRP. C’est la raison pour laquelle, ont-ils dit, lors de cette journée, il s’agira pour les acteurs de parvenir à établir un bilan national de la santé et sécurité au travail (SST) en période de crise sanitaire à COVID-19; analyser les impacts de la COVID-19 sur les activités de la prévention de risques professionnels des organismes nationaux de santé et sécurité au travail ; proposer des mesures de résilience à la crise sanitaire à COVID-19 ; partager les bonnes pratiques en matière d’activités de prévention des risques professionnels.
Ils ont souhaité, à la fin de cette journée, que des dispositions légales et règlementaires de même que des bonnes pratiques en matière de prévention des risques professionnels soient appliquées en période de crise sanitaire ; que les organismes nationaux de santé et sécurité au travail innovent, anticipent dans la pratique de leurs activités de prévention des risques professionnels; que les préjudices liés au travail, y compris les cas de contagion de COVID-19 en entreprise baissent significativement; que l’IAPRP dispose des données factuelles relatives à l’impact de la COVID-19 sur les activités de prévention des risques professionnels des organismes nationaux de santé et sécurité au travail de son réseau.
Par rapport à la journée Mondiale de la sécurité et santé au travail, les experts de l’INPS ont indiqué que l’objectif visé est d’accroître la résilience pour faire face aux crises actuelles et futures, en mettant à profit les leçons tirées et l’expérience acquise dans le monde du travail grâce à des stratégies de renforcement des systèmes nationaux de sécurité et de santé au travail (SST). Selon eux, le système national de sécurité et santé au travail regroupe un ensemble d’institutions, d’acteurs et partenaires sociaux qui œuvrent pour la promotion de la sécurité et santé au travail. Ce renforcement, disent-ils, passe par la mobilisation des éléments du système de SST décrits dans la convention (N°187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail. Il s’agit, pour eux, de démontrer, au cours de cette journée, à travers la crise sanitaire actuelle, l’importance du renforcement des systèmes de SST, notamment les services de santé au travail national et dans les entreprises. Enfin, les orateurs ont dit que l’OIT (Organisation international du travail) utilisera ces éléments de réponses à la journée pour accroître la sensibilisation et encourager le dialogue sur l’importance de la création des systèmes de SST résilients et d’investir dans ceux-ci, en s’inspirant d’initiatives régionales et nationales déjà menées ; limiter et prévenir la propagation de la COVID-19 sur le lieu de travail.
Hadama B. Fofana
Source: Le républicain mali