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Journée mondiale du diabète : Des efforts en cours pour l’extension du traitement

À l’instar de la communauté internationale, notre pays célèbre ce 14 novembre, la Journée mondiale du diabète (JMD). En 2020, plus de 280 personnes sont mortes de cette maladie dans notre pays. Le directeur général adjoint de la santé et de l’hygiène publique, Dr Kalifa Keita, explique les progrès enregistrés par le Mali dans le traitement du diabète.

L’Essor : Le diabète est-il aujourd’hui un problème de santé publique ? Pourquoi ?

Dr Kalifa Keïta : Aujourd’hui le diabète est un problème de santé publique. Elle affecte toutes les couches socio professionnelles, les enfants et les adultes en période de production. Il sévi aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.

L’Essor : Quelles sont les avancées en termes d’accès aux soins pour traiter le diabète ?

De nos jours, on note une amélioration de l’accès aux soins dans notre pays en termes d’accessibilité géographique au centre de soins. Avec la multiplication des centres de santé, des ressources humaines, le Mali dispose de beaucoup de spécialistes en endocrinologie/diabétologie. Pour preuve tous les Centres de santé de référence de Bamako disposent d’au moins un diabétologue. Parmi, les avancées, il y a également une amélioration du plateau technique avec l’équipement pour le diagnostic et le suivi du diabète dans les hôpitaux régionaux de l’intérieur disposant de spécialistes.

L’essor : Quelles sont les perspectives pour améliorer l’accès aux soins du diabète ?

Dr Kalifa Keïta : L’extension de la prise en charge du diabète au niveau des CSCom est en cours avec l’appui technique et financier des partenaires. Plusieurs CSCom disposent actuellement d’un Médecin Référent-Diabète qui assure la prise en charge des cas sans complication au niveau périphérique. Cela réduit la survenue des complications.

L’Essor : Quelles sont les statistiques liées à cette maladie ?

Dr Kalifa Keïta : Au Mali, en 2020 la prévalence était estimée à 3.7% de diabétique soit une population de 740 000 personnes. Le Mali ne dispose pas de données d’enquête. Cependant, les trois dernières années, le système d’informations sanitaires a enregistré 1 384 cas avec 4 décès en 2018, 39 191 cas avec 87 décès en 2019 et 40 733 cas avec 281 décès en 2020. Ces chiffres ne prennent pas en compte les données des hôpitaux nationaux et régionaux. Par ailleurs, le diabète constitue la première cause d’amputation non traumatique et de rétinopathie (atteinte à l’œil et la rétine) non infectieuse. Il reste malheureusement une des causes de l’insuffisance rénale dont la prise en charge se fait essentiellement par la dialyse.

L’Essor : Quelles sont les contraintes qui entravent une lutte efficace contre le diabète au Mali ?

Dr Kalifa Keïta : Les principales contraintes sont la méconnaissance de la maladie par la population, un malade diabétique sur 2 ne connait pas son diagnostic, la non observance des moyens de prévention par la population et le coût élevé de la prise en charge (par exemple l’insuline coûte cher).

L’Essor : Quel comportement faut-il adopter pour prévenir contre cette maladie ?

Dr Kalifa Keïta : Il faut un changement de comportement comme parvenir à un poids normal, faire une activité physique (au moins 30 minutes d’activités par jour), avoir un régime alimentaire sain et éviter le sucre ainsi que les aliments trop gras. Ce changement de comportement est difficile d’où la nécessité d’intensifier la sensibilisation. Ainsi j’exhorte la population à respecter les règles hygiéno-diététiques notamment la pratique de l’exercice physique, la consommation de fruits et légumes, la lutte contre le surpoids/l’obésité, le tabagisme et l’alcoolisme.

M. D. DIAWARA

Source: L’Essor

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