A l’instar du reste de la communauté internationale, notre pays a célébré hier, la Journée mondiale des droits des consommateurs. Pour donner un cachet particulier à l’évènement, le Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (REDECOMA) a organisé dans l’amphithéâtre de l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS), une conférence-débat avec comme thème : «e-commerce, meilleur accès au marché numérique pour les consommateurs».
La conférence était animée par le président du REDECOMA, Badou Samounou, le représentant de l’Agence de technologie de l’information et de la télécommunication (AGETIC), Samba Kanté, celui de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali (APBEF), Oumar Diamouténé.
A l’entame de ses propos, le président du REDECOMA, Badou Samounou a rappelé que son regroupement est membre plein de l’Organisation internationale des consommateurs (OIC). «En célébrant cette journée, le REDECOMA ne peut passer sous silence les souffrances qu’endurent les consommateurs/usagers du Mali qui connaissent peu leurs droits», a déclaré le président du REDECOMA, avant d’ajouter que les problèmes auxquels les consommateurs sont confrontés sont nombreux et divers.
Parmi ces difficultés, l’on peut citer la tendance à la hausse des prix des produits de première nécessité, la mauvaise qualité des produits alimentaires, les mauvaises conditions de transport de la viande et du pain, les coupures intempestives d’électricité, l’insuffisance ou manque d’eau potable.
Parlant du thème de la journée, Badou Samounou a indiqué que les associations de consommateurs, à travers le monde, réclament un meilleur monde numérique qui inspire la confiance aux consommateurs/usagers.
«Au Mali, nous voulons que les consommateurs aient accès à une connexion internet de bonne qualité, cohérente et abordable pour leur permettre de profiter des opportunités de l’économie numérique», a-t-il poursuivi, tout en souhaitant qu’il y ait un effort concerté et coordonné entre le gouvernement, le régulateur et les sociétés pour que la population, encore hors ligne, soit connectée à internet et que les services d’accès respecte le principe de la neutralité du net. «Une attention particulière doit être accordée aux groupes marginalisés ou désavantagés de consommateurs et à ceux dans les zones géographiques éloignées ou «onéreuses à connecter» et les mesures d’accès doivent refléter les groupes à bas salaire et l’égalité démographique», a-t-il expliqué. Par ailleurs, Samba Kanté de l’AGETIC, a expliqué que le commerce électronique ou e-commerce est la vente ou l’achat de produits ou services entre deux entités sur les réseaux informatiques, notamment internet et que la multiplication des ventes et des services en ligne a soulevé des problèmes mondiaux comme l’accès à des marchés sécurisés et équitables, l’exposition à des escroqueries et fraudes.
«Pour aplanir les obstacles, la subvention des plaques solaires et une utilisation efficace du Fonds d’accès universel par l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU) permettra de connecter l’ensemble des communes du Mali», a-t-il affirmé. Et de souligner l’impératif, en cas d’escroquerie ou de fraude, de signaler l’opération de paiement non autorisée à sa banque, de porter plainte auprès de la police ou gendarmerie, et de demander l’aide de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP).
Oumar Diamouténé de l’APBEF a observé que le commerce électronique est encore embryonnaire chez nous. «Il y a un problème de codification, car il faut des adresses exactes pour la livraison à domicile d’une commande en toute sécurité», a-t-il conclu.
Issa B. TRAORÉ
Source: Essor