A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré hier, la Journée mondiale de l’eau potable sous le thème «l’accès durable et équitable à l’eau : quelles solutions pour le Mali ?» Pour commémorer l’évènement, la société civile, en collaboration avec les services techniques de l’Etat, les collectivités, les partenaires au développement et le secteur privé, a organisé une conférence-débat à Badalabougou, à l’ex Centre régional de l’énergie solaire (CRES).
La cérémonie était présidée par le représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau, Drissa Samaké. On notait également la présence du directeur général adjoint de la Direction nationale de l’Hydraulique, Dioro Bocoum, du président de la Commission d’organisation de la Journée mondiale de l’eau, Dounantié Dao, des représentants des partenaires techniques et financiers ainsi que d’autres acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Rappelons que c’est le 22 décembre 1992 que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution instituant le 22 mars de chaque année, Journée mondiale de l’eau. Ladite résolution invite les Etats à dédier ce jour à des actions concrètes comme la sensibilisation du public, les diffusions de documentaires, l’organisation de conférences et d’expositions liées à la conservation, à la connaissance et à la gestion des ressources en eau. Le thème mondial de l’édition 2018 est : «La solution est dans la nature», autrement dit comment utiliser la nature pour répondre aux défis actuels et futurs de l’eau et de l’assainissement? Un thème qui cadre parfaitement avec les orientations des plus hautes autorités de notre pays. «La Journée mondiale de l’eau vise à rappeler la vitalité de la ressource en eau, facteur du développement durable, contribuant à la réduction de la pauvreté, la croissance économique, la sauvegarde de l’environnement et l’amélioration du bien-être social», a expliqué Drissa Samaké. En outre, il a souligné que si l’approvisionnement en eau potable n’est pas encore assuré partout et que de nombreuses zones souffrent encore d’une alimentation médiocre (source de maladies diverses, nuisibles au développement) en 2017, les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires au développement ont permis d’améliorer le taux d’accès à l’eau potable. Ainsi, selon les statistiques, les taux sont de de 65,3% en milieu rural, 74,7% en milieu urbain et 68% au niveau national. En plus, l’un des objectifs fondamentaux du gouvernement est décliné dans le Programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’eau potable, la promotion de l’accessibilité physique et financière de nos populations à l’eau potable, notamment en milieu semi-urbain et rural, a indiqué le conseiller technique.
Pour lui, les solutions basées sur la nature peuvent résoudre un bon nombre de nos problèmes d’eau. Aussi a-t-il proposé des actions de reboisement de nouvelles forêts et de restauration des zones humides comme solution pour rééquilibrer le cycle de l’eau de subsistance.
Sur le plan hydrologique, les conférenciers ont rappelé que l’année 2017 a été marquée par un déficit sans précédent depuis 1984, déficit qui a été aggravé par l’exploitation aurifère par dragage dans le lit des cours d’eau des bassins du Niger, du Bani et de la Falémé.
Babba B.
Coulibaly
Source: Essor