Comme chaque année au troisième jeudi du mois de novembre, le monde entier célèbre la journée mondiale de la philosophie. Cette discipline assimilée à des pratiques négatives au sein de la société par les uns ou à l’opposition à tout ordre social par les autres constitue ce qu’il conviendrait d’appeler le centre d’apprentissage à la réflexion.
Les reproches faits à la philosophie, bien que relevant en grande partie d’une ignorance considérable de ce qu’elle est réellement ou de ce qu’elle vise, constituent sans nul doute des preuves que cette discipline est assez importante. L’institution de cette journée mondiale de la philosophie par l’Unesco depuis 2005 vise à donner l’opportunité à tout le public de prendre corps avec cette discipline non moins importante, voire indispensable, dans la vie de tous les jours.
À l’occasion de cette journée, des conférences-débats, des ateliers, des dialogues philosophiques voire d’autres événements culturels sont organisés par les universités, les instituts et grandes écoles afin de déconstruire les préjugés dont est victime cette discipline considérée comme « la mère de toutes les sciences. » « La philosophie est une discipline passionnante, c’est aussi une pratique quotidienne qui peut transformer les sociétés », lit-on sur le site de l’Unesco. L’enseignement de cette discipline doit être fortifié davantage dans notre pays en élargissant ses lieux d’apprentissage ou de dialogue. Le Mali doit songer à instituer dans nos cycles fondamentaux des « philos enfants » afin de mieux aguerrir les jeunes esprits aux réflexions personnelles et indépendantes. Car faire de la philosophie, c’est véritablement participer à l’épanouissement personnel ainsi qu’à celui du monde.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays