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Journée internationale du travail : IBK rassure, Yacouba Katilé dénonce

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), première Centrale syndicale de notre pays, n’a pas dérogé à la célébration la fête de travail. Les festivités ont été marquées, le 1er mardi dernier, par le transitionnel défilé des différents syndicats affiliés sur le Boulevard de l’Indépendance. La cérémonie était présidée par Mme Diarra Racky Talla, ministre du Travail et de la Fonction publique, mais on notait aussi la présence de Mahouloud Ben Katra,  ministre l’Emploi et de la Formation Professionnelle, aux côtés de son ancien camarade Yacouba Katilé, le Secrétaire général de l’UNTM. Le président IBK, à l’occasion, a adressé un discours à toutes et tous les travailleurs du pays avec insistance sur les efforts budgétaires de l’Etat qui ne paraissent point avoir satisfait le Secrétaire général de l’UNTM, quant à leur impact sur les conditions de vie des travailleurs.

Rappelant les origines du 1er Mai,  Yacouba Katilé a indiqué qu’il découle de la bataille de la journée de 08 heures de travail conquise depuis la fin du 19ème siècle et introduite dans l’ordonnancement juridique au Mali depuis 1952 avec le Code Moutet.

En comparant la vie de leurs devanciers de 1960 au début des années 70, il estime que les travailleurs vivaient mieux, étaient plus heureux et menaient une existence plus paisible et sécurisée hier qu’aujourd’hui avec la banalisation actuelle de l’injustice sociale. Et de déplorer que des sociétés et entreprises de nationaux et d’étrangers prolongent la journée de travail jusqu’à 12 heures, au mépris des observations et même des menaces de sanctions brandies contre eux par l’Inspection du Travail. Une fonction si capitale dans le combat pour la justice sociale dans le monde du travail qui, selon Yacouba Katité, est réduite à l’impuissance parce que dénudée de l’autorité dissuasive qui l’entourait.

Il dira à l’attention de la Ministre qu’en dépit des efforts pour le respect du droit et des libertés syndicales, on assiste au Mali à des pratiques d’une autre époque qu’illustrent les recrutements conditionnés au renoncement à toute activité syndicale, aux Contrats signés avec interdiction au travailleur d’en lire le contenu et le recours abusif et illégal aux agences d’intérim pour occuper les postes pérennes entrainant la précarisation sans cesse croissante de l’emploi. S’y ajoutent les licenciements abusifs d’autant plus fréquents que les sanctions pécuniaires, les mesures de rétorsion administratives et même fiscales paraissent dérisoires et peu dissuasive d’une tendance des chefs d’entreprise au déni de la législation.

 

Pour répondre au président IBK, qui à rappelé lors de son discours à la Nation que «depuis son arrivée aux affaires publiques, l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’État, mais aussi des sociétés et entreprises privées, est demeurée au cœur de ses préoccupations… Et que rien qu’au niveau du secteur public, l’octroi de primes et indemnités de différentes natures s’élèvent à 89,4 MILLIARDS FCFA de 2013 à maintenant », le Secrétaire général de l’UNTM a expliqué qu’aujourd’hui travailler et vivre de son salaire comme dans les années 60-70 est tout simplement une gageure.

Et tout cas, les banderoles et pancartes lors du défilé, avec les slogans de revendication en témoignaient. Et d’ailleurs un cahier de doléances sera très prochainement sur la table du gouvernement, selon M. Katilé. Le syndicaliste avisé qu’il est a d’ores et déjà assuré que sa Centrale ne rejette pas la négociation et le dialogue, mais en prévenant qu’ils ne peuvent pas non plus souffrir sans discontinuer des interminables réunions et discussions alors que la faim, la soif, la maladie, l’inconfort matériel et psychologique font des ravages dans les masses laborieuses.

Ce tableau est nettement différent d’été celui qu’à dépeint le président IBK pour qui les festivités du 1er Mai 2018, à la différence de l’année dernière, se déroulent dans un climat de relative paix sociale sur fond de dialogue entre les acteurs sociaux et le gouvernement et même au sein des entreprises privées. Lequel climat a permis de surmonter les tensions sociales consécutives aux revendications souvent légitimes des travailleurs et d’anticiper sur d’éventuelles crises, ajoute le président.

Amidou Keita

Le Témoin

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