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Journée de l’Afrique : LA LONGUE MARCHE DE L’UNION AFRICAINE

Le continent africain a célébré le 25 mai, le 53è anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine. A cette occasion, les responsables du Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) ont organisé, ce mercredi, une conférence-débat au gouvernorat du district de Bamako à Hamdallaye ACI 2000.

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« Enjeux, défis et perspectives de l’unité africaine à la lumière de ceux du 21è siècle et de la sortie de crise dans notre pays » était le thème de la conférence animée par le président de CRI 2002, le Dr Abdoulaye Sall. La conférence s’adressait aux jeunes de différentes associations et organisations de Bamako. Outre le coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamoussa Touré, le représentant de l’Association des pionniers, Tidiani Coulibaly, et le 1er adjoint du maire de la Commune IV étaient présents.
Rappelant que l’OUA a été créée le 25 mai 1963 par les chefs d’Etat de 32 pays africains à Addis Abeba (Éthiopie), parmi lesquels le premier président du Mali indépendant, Modibo Kéïta, Abdoulaye Sall a expliqué que la naissance de l’organisation panafricaine découlait de la confrontation de deux tendances : le groupe de Casablanca (Maroc) sous l’égide du premier président du Ghana, Kwamé Nkrumah, et celui de Monrovia (Libéria) sous l’égide de l’empereur éthiopien, Hailé Sélassié 1er.
Si le groupe dirigé par Kwamé Nkrumah souhaitait la création d’un gouvernement et d’un parlement panafricains dotés de chambres des États et des peuples africains, celui de Hailé Sélassié 1er était plutôt favorable à la création d’un conseil des chefs d’Etat et des ministres africains des Affaires étrangères.
C’est la tendance de Monrovia qui a prévalu à la création de l’Organisation de l’unité africaine, a expliqué le président du CRI 2002. Dès lors, a souligné le conférencier, l’OUA s’est fixée comme mission de renforcer l’unité et la solidarité des États africains et malgache, de coordonner la coopération entre ces États pour offrir de meilleures conditions d’existence aux peuples d’Afrique, de défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance des États africains. L’élimination du colonialisme sous toutes ses formes, la coopération internationale conformément à l’esprit de la charte de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de la déclaration universelle des droits de l’Homme sont aussi des objectifs de l’OUA. Les 5 principes de l’organisation panafricaine sont l’égalité absolue de ses membres, la non ingérence dans les affaires intérieures des États, le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, le règlement pacifique des différends et la condamnation des activités subversives, a énuméré Abdoulaye Sall.
La création de l’OUA a aussi permis aux Africains de prendre conscience de l’aide à apporter aux pays lusophones en lutte pour leur indépendance.
Le conférencier a, par ailleurs, salué la qualité de la Constitution de la première République du Mali (22 septembre 1960) dont l’article 1er stipulait que « la personne humaine est sacrée est inviolable ». Par cette disposition, notre pays plaçait la personne humaine au dessus de tout, tandis que d’autres pays privilégiaient l’Etat et la souveraineté. De l’indépendance à nos jours, le Mali a toujours été prêt pour la création d’organisations sous-régionales. Jusqu’à présent, l’article 117 de la Constitution de la 3è République (25 février 1992) stipule que « la République du Mali peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de sa souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine ». Ce qui signifie que notre pays reste toujours favorable à l’union et à l’unité africaines. Déplorant le silence et l’incapacité de l’OUA à faire face aux différents conflits en Afrique, le président de CRI 2002 a aussi constaté que l’Afrique est de nos jours confrontée au chômage des jeunes, aux guerres civiles, au terrorisme et à beaucoup d’autres fléaux.
La gestion des affaires des États africains est, a-t-il constaté, concentrée aux mains des seuls chefs d’Etat. « Nous ne consommons pas ce que nous produisons. Nous produisons ce que nous ne consommons pas. Et nous ne faisons que nous vanter avec nos empereurs, rois et pères de l’indépendance », a déploré le conférencier. Pour que notre pays sorte de la crise, le président du CRI 2002 propose la mise en place rapide d’une armée efficace, forte et républicaine, l’amour de la patrie, la bonne stratégie de mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, la compréhension du sens du drapeau et de l’hymne national par tous les fils du pays et l’érection du chant des pionniers en chant des enfants et des jeunes.
Le coordinateur des chefs de quartier, Bamoussa Touré, et des jeunes, ont remercié le président de CRI 2002 pour sa disponibilité, ses efforts inlassables pour la formation des jeunes sur la citoyenneté.
Rappelons que l’Organisation de l’unité africaine est devenue l’Union africaine (UA) en 2002 à Durban (Afrique du Sud) en application de la déclaration de Syrte (Libye) du 9 septembre 1999. La mise en place des  institutions  de l’UA (Commission, Parlement africain et Conseil de paix et de sécurité) a eu lieu en juillet 2003 au sommet de Maputo (Mozambique).  L’UA a pour but d’oeuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du développement à travers l’Afrique. Elle ambitionne aussi d’augmenter les investissements extérieurs par l’intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Ce programme considère que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au développement durable. Les objectifs de l’UA prévoient aussi la création d’une banque centrale de développement.
S. Y. WAGUE

Source : L’ Essor

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