Dans le cadre de la journée culturelle du Club des Lecteurs du Mali, prévue le 04 novembre 2023, le Lycée Ba Aminata Diallo a reçu l’écrivaine malienne Aïcha Diarra, non moins directrice de la maison d’édition GAFE. C’était dans la salle du Pôle d’Excellence pour la Langue Française (P. E.L.F.), en présence de Mohamed Coulibaly, professeur de Lettres dudit Lycée ; Siaka Coulibaly, président du Club des Lecteurs du Mali ; les élèves du lycée, et les autres membres du Club des Lecteurs du Mali. « Les marabouts se sont trompés », un recueil de trois nouvelles de Aïcha Diarra, a fait l’objet du café littéraire.

Dans son discours introductif, Mohamed Coulibaly, professeur de Lettres au LBAD, a fait savoir qu’ils sont très heureux d’accueillir les membres du Club des Lecteurs du Mali. « L’administration est là. Toutes les activités sur le livre se tiennent dans la salle P.E.L.F. On ne regrette pas la collaboration avec le Club. Nous sommes très honorés aujourd’hui, les dames et moi », s’est-il réjoui. A sa suite, le président du Club des Lecteurs du Mali, Siaka Coulibaly, a rappelé les objectifs du Club des Lecteurs du Mali, avant de présenter les activités prévues lors de la journée culturelle, entre autres la conférence, un panel, des concours de lecture et de culture générale, des prestations artistiques et autres. « Ce café littéraire entre dans le cadre des activités de la journée culturelle dont le thème est : le livre face aux crises. Il s’agit de réunir les acteurs de la chaîne du livre en vue de proposer des pistes de solution de sortie de crise. Nous seront dans d’autres établissements pour d’autres cafés littéraires », a-t-il fait savoir.

Parlant de son recueil de nouvelles, l’auteure dira qu’il est composé de trois nouvelles. La première s’intitule « La coépouse de ma mère » ; la deuxième « Les marabouts se sont trompés » ; et la troisième, « La prédiction ». « Dans ce recueil de nouvelles, j’évoque plusieurs thèmes tels que  la polygamie, le chômage, les conditions dans lesquelles sont les aides ménagères, « la maraboucratie »… Tout le monde, jeune, femme, homme, professionnel, et chômeur, s’adonne à la maraboucratie», a-t-elle dit. Pour lui, cette pratique était réservée à une catégorie de personnes dans la société traditionnelle, notamment les Cissé. Aïcha a fait savoir que les marabouts avaient un rôle important dans la société, car formaient-ils « une sorte d’université ; un marabout est un sociologue, un psychologue ». « On sort de ce cadre aujourd’hui et tout le monde se proclame marabout», a-t-elle regretté.

Les élèves du Lycée Ba Aminata Diallo ont accordé de l’intérêt à ce café littéraire. C’est pourquoi elles ont posé des questions pertinentes sur les thèmes que le livre aborde, notamment la question de la polygamie, la relation entre enfants et parents, le traitement infligé aux aides ménagères. Quant aux membres du Club qui étaient présents, ils ont montré leur satisfaction face à la qualité des élèves qui les ont impressionnés.

Enfin, le président du Club a invité les élèves du Lycée à prendre part à la célébration de la journée culturelle qui se tiendra le samedi 04 novembre 2023, à la bibliothèque nationale à partir de 09 heures

S. C.

Source : Le Républicain