La Journée africaine de l’état civil a été célébrée le samedi 10 août – en même temps que la Journée africaine de décentralisation et du développement local. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Alpha Boubacar Bah.
La quatrième Conférence des ministres en charge de l’état – civil, qui s’est tenue du 4 au 8 décembre 2017 à Nouakchott, a déclaré le 10 août comme Journée africaine de l’enregistrement des faits d’état-civil et des statistiques civiles. Au Mali, elle a été instituée en 2018 conformément aux plans d’actions et de la stratégie nationale de l’état -civil.
L’objectif de la Journée qui avait pour thème «Des actes de naissances pour tous : une nécessité pour la protection des droits humains et la promotion de l’inclusion », est de sensibiliser sur l’enjeu pour le citoyen de procéder à ses déclarations de faits d’état civil et d’informer sur les modalités et procédures de déclaration. Il offre l’opportunité aux africains d’échanger sur les défis majeurs auxquels des citoyens et des groupes sociaux sont confrontés, à la définition et la mise en œuvre des politiques de développement.
Pour la présidente du bureau du parlement national des enfants, Badiallo Sow, la célébration de la Journée vise à amener les décideurs nationaux à favoriser l’intégration des besoins spécifiques des enfants dans tous les dispositifs législatifs, réglementaires et programmatiques. « Il s’agit pour nous de vous inviter à prendre des mesures pour faciliter l’accès aux pièces d’état-civil pour tous les enfants, particulièrement les enfants ayant perdu les leurs lors des catastrophes récentes et les situations sécuritaires forçant le déplacement de la population », a-t-elle soutenu.
Dans son intervention, le représentant de l’Unicef, Mme Roselyne Haraman, s’est réjoui de l’organisation, notamment le choix du thème qui est porteur d’espoir dans un pays comme le Mali. «En dépit des gros efforts consentis, près de 25% des nouveaux nés ne sont pas toujours déclarés à l’état civil à leur naissance et plus de 55% des enfants déclarés dans les délais légaux ne disposent pas d’acte de naissance. Par ailleurs, aujourd’hui, des milliers d’enfants dans les régions affectées par la crise que traverse le pays depuis 2012 vivent sans actes de naissance pour des raisons indépendantes de notre volonté».
Ce qui fait dire au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Alpha Boubacar Ba, que cette journée interpelle gouvernants et gouvernés sur les défis de la mise en œuvre de la décentralisation, du développement local, et de l’enregistrement des enfants à la naissance comme socle de la planification du développement harmonieux de notre pays. La cérémonie a été meublée par la prestation musicale de l’ensemble instrumental, un sketch et la remise de cadeaux aux communes qui ont eu des statistiques élevées d’enregistrements des nouveaux-nés.
Bintou Diarra
Source : Le Challenger