Deux islamistes retiennent l’attention des militaires français et des services spécialisés. L’Algérien Mokhtar Belmokhtar, donné un temps pour mort en début d’année lors de l’opération militaire française au Mali, figure au rang de principal suspect. Agé de 41 ans, l’Emir du Sahel a fait ses armes au sein de différentes mouvances jihadistes — du GIA algérien à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) — avant de créer en 2012 sa propre entité islamique armée, baptisée les Signataires du sang.
Surnommé Mister Marlboro en raison du trafic de cigarettes qu’il organisait au milieu des années 1990, il est l’auteur d’attentats spectaculaires, dont le meurtre de quatre Français en 2007 en Mauritanie, ainsi que la prise d’otages du site algérien d’In Amenas qui a fait 39 morts en janvier 2013. A son côté, le nom du Sultan Ould Bady revient avec insistance. De nationalité malienne, ce chef d’un petit groupe jihadiste (il fut un intime du chef radical d’Aqmi Abou Zeïd, tué en février dernier) a revendiqué l’assaut mené à Tessalit (Nord-Mali) le mois dernier contre l’armée tchadienne, qui fit trois morts et dix blessés. Il est accusé par les forces de police locales d’être à la tête de l’un des plus importants réseaux de drogue du continent.
Le Parisien