Youssouf Bocoum, acheteur ambulant d’arachide et de gombo séché les jours de foire s’était rendu le jeudi 10 décembre dernier à la foire hebdomadaire de Faladiè-Neguela, localité située à 70 Km de Kati pour ses achats. En voulant s’acheter une chemise avec un vendeur ambulant de friperie, il s’est fait piquer ses 200. 000FCFA dans sa poche à son insu, mais un de ses camarades avait tout suivi. Recherché et rattrapé dans sa fuite à Dekedo, le voleur qui dit s’appeler Abdoulaye Haïdara est ramené ligoté à Faladiè pour être enfermé dans un magasin. Au moment où il allait recouvrer sa liberté après avoir reconnu les faits et remboursé la somme volée, M Gilbert Traoré, maire de la commune informé de l’affaire au dernier moment, s’est opposé et l’a remis à la Brigade territoriale de gendarmerie de Kati.
Le jeudi 10 décembre dernier, Youssouf Bocoum et Abdoulaye Haïdara se sont rencontrés à la foire hebdomadaire de Faladiè –Neguela, dans le cercle de Kati. Le premier cité fait le tour des foires pour acheter de l’arachide et du gombo séché. Le second est apparemment un marchand de friperie qui parcourt aussi les marchés. Mais Abdoulaye Haïdara, c’est ainsi qu’il dit s’appeler, ne fait pas que cela. Si l’occasion s’y prête, il fait le pique Pocket. Youssouf a fait l’expérience à leur rencontre. Il a acheté avec lui, une chemise. Pendant le marchandage du prix, Abdoulaye a glissé sa main dans sa poche pour lui piquer ses 200.000FCFA. Youssouf n’a rien vu. Un de ses camarades a tout suivi, mais il n’a rien compris lui non plus dans le geste du voleur qui a été très rapide. C’est en voulant verser le prix du gombo qu’il venait d’acheter que Youssouf a découvert qu’il avait perdu ses sous. Pourtant sa poche n’était pas trouée. Son camarade qui avait suivi a expliqué le geste qu’il n’avait pas compris. Abdoulaye avait disparu après son forfait. Recherché, un vendeur d’essence apprend à Youssouf et à ses camarades qu’il avait acheté de l’essence et que probablement, il se dirigerait vers Kati.
Pourchassé par des motocyclistes, Abdoulaye est rattrapé après 3Km, au niveau de Dekedo, bastonné, ligoté et ramené à Faladiè-Neguela où il a été enfermé dans un magasin. Personne n’a dit mot au maire. Craignant pour sa vie, Abdoulaye a reconnu avoir volé les sous avec la complicité d’un second déjà parti avec le butin. Pour sauver la tête, il a téléphoné à une dame qui lui a envoyé 200.000 FCFA par Orange-Money. Remis dans ses droits, Youssouf l’a libéré. Malheureusement pour Abdoulaye, le maire qui a appris tardivement la nouvelle s’est rendu sur les lieux pour s’opposer à sa libération. Il a averti la Brigade territoriale de gendarmerie de Kati qui a ouvert une enquête. Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès dit-on.