Non ! La République du Mali est assez mûre à présent, avec ses 53 printemps accomplis, pour laisser son Président squatter à l’Aéroport International de Sénou, en attendant un “avion taxi” pour le mener à bon port, à tel sommet ou tels fora des chefs d’Etat africains. Le Président du Mali ne saurait plus être cet éternel « Joe le Taxi », guettant, toute honte bue, un de ses pairs ou l’avion d’un de ses pairs pour ses déplacements à l’étranger.
Affirmer le Mali, son indépendance et sa souveraineté dans le concert des nations libres, tel est le leïtmotiv ayant conduit notre président, le Président des Maliens, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, à acquerir un avion de commandement pour la République du Mali. La nuance est de taille, dans la mesure où des « manipulateurs » tapis dans l’ombre entendent faire feu de tout bois autour de l’acquisition de cet avion de commandement pour le Mali.
Le « Joyau » en question, c’est pour l’État du Mali et non la personne du Président Ibrahm Boubacar Kéita. C’est dire que, quelque part, le peuple malien doit remercier le Président IBK pour avoir posé cet acte de grandeur pour le Mali. Un avion, ça coûte cher, c’est vrai, mais pas trop cher pour l’honneur et la grandeur du Mali. Ce pour lequel nous sommes investis ! Ce pour lequel nous avons investi, en premier lieu, le Président IBK.
Fallait-il acheter un avion alors que, comme cela revient le plus souvent dans les discussions, le Mali disposait déjà “un”, acquis par le Président Amadou Toumani Touré ? A cette question, la réponse qui se voulait un “secret d’État” est désormais connue: elle est que les conditions d’acquisition de cet avion sous ATT restent floues.
L’aéronef d’ATT serait toujours perçu par les services Libyens comme « patrimoine de la Libye ».
Pour le reste, il serait insensé de dire que le Mali ne doit pas s’offrir “le luxe” d’acquérir un avion de commandement, alors que les maliens triment. Autant la pauvreté n’est pas une fatalité, autant le Mali et les maliens ne sont pas des damnés de la terre, condamnés à vivre dans la misère et le dénuement le plus total. Aussi devrions-nous sortir des chantiers battus et des « clichés négativistes » pour croire à notre force, à notre capacité et à notre génie de construire un Mali émergent, prospère et capable de se construire un avenir radieux pour les générations futures.
Nous le pouvons si nous y croyons ferme. La croyance, diront les connaissseurs, étant la mère de toute réussite et de toutes les réussites. L’acquisition d’un nouvel Aéronef de commandement pour l’État du Mali est à mettre dans ce régistre. Tout le reste n’est que spéculation.
Assane Sy DOLO