Le député membre du parti communiste français, Jean-Paul Lecoq a dénoncé, devant le ministre français de l’Europe et des Affaires Étrangères l’échec de la politique française au sahel. Il a indiqué que « les peuples du sahel veulent se libérer d’un lien de subordination avec la France ».
Même en France, certains responsables politiques ont dénoncé l’échec de la politique française au sahel. C’est le cas du député du parti communiste, Jean-Paul Lecoq qui a fustigé l’échec de la France devant le ministre Jean Yves Le Drian. «Guinée, Mali, Burkina Faso, les changements de régime dans le sahel vous obligent à modifier radicalement votre politique dans la zone », a-t-il déclaré. Il estime également qu’au Mali et Burkina Faso, les coups d’État militaires semblent moins contestés que la présence française « Certains pensent même que la prise du pouvoir par les militaires est un gage de retour à la souveraineté. Entendez-le », a-t-il dit. Selon lui, les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont été vécues comme ayant été pilotées par la France. Ces sanctions, dit-il, vont appauvrir les Maliens et les peuples aux alentours.
Jean-Paul Lecoq profite de cette sortie pour attaque le ministre français de l’Europe et des Affaires Étrangères. « Le résultat de votre obstination, c’est que notre ambassadeur a été expulsé du Mali » a déclaré le député communiste qui estime que « les peuples du sahel veulent se libérer d’un lien de subordination avec la France. Est-il monétaire, est-il économique ou militaire, les communistes pensent que ce sont les trois à la fois ».
Pour cet élu français, il faut rebattre les cartes de la présence française au sahel. « Les sociétés privées de sécurité comme Wagner ne sont là que parce que la politique française sahélienne a failli. Malgré le courage de nos soldats au sahel, l’armée française a échoué », a-t-il dit. La solution proposée par Jean-Paul Lecoq, c’est que les autorités françaises annoncent un plan de retrait de leurs troupes avec un agenda concerté. Comme un avocat, le député Jean-Paul Lecoq a fait une longue plaidoirie en faveur de l’Afrique. « Plutôt que les accords qui vont déchirer le Mali, soutenez le désarment de tous les groupes armés, Rendez une 2ème fois leur indépendance à ces États, mettez fin au franc CFA et pillage des ressources par des multinationales françaises. Faites respecter et écoutez les peuples, pas seulement leurs dirigeants. Les communistes et toutes les organisations de progrès sur place vous le demandent », a-t-il déclaré. Pour ce député, la France doit écouter enfin les forces de progrès africaines.
B. Guindo