Le chef d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly serait sur le plateau de Tigharghart, dans l’Ifoghas. Il conduirait ses hommes dans les combats au côté d’Aqmi contre l’armée tchadienne.
Quelques jours avant le lancement de l’opération française Serval dans le nord du Mali, Iyad Ag Ghaly avait signé un accord avec le MNLA avant de le dénoncer. Le chef d’Ansar Dine a aussi été reçu par le président Bouteflika. En dépit des multiples revirements de position d’Ag Ghaly, Alger avait longtemps privilégiée la voie du dialogue avec Ansar Dine ne désespérant pas d’éloigner ce chef touareg d’Aqmi et du Mujao.
Cependant les efforts d’Alger n’ont servi qu’à faire gagner du temps à l’islamiste Iyad Ag Ghaly qui s’est aussi joué du président du Burkina Faso. Depuis, certaines sources l’avaient donné en fuite au Soudan, d’autres en Mauritanie. Cependant, les Etats-Unis ont ajouté fin février le chef d’Ansar Dine sur leur list-kill. Ce qui fait de lui comme d’ailleurs de Mokht ar Belmokhtar des ennemis à abattre en priorité.
Selon la même source non identifiée d’Aqmi contactée par saharamedia, l’émir d’Ansar Dine conduirait en personne la lutte contre l’armée tchadienne. Yahia Abou Hammam, le chef d’Aqmi au Sahel serait aussi dans la région de Tigharghart. Yahya Abou El Hammam, de son vrai nom Djamel Okacha, a été désigné à la tête de l’organisation terroriste pour la zone Sahélo-saharienne, en octobre dernier en remplacement de Nabil Makhloufi, tué semble-t-il, dans un accident un mois plus tôt.
Cette source d’Aqmi, qu’il faut prendre avec prudence, avance que les hommes d’Ansar Dine auraient causé de sérieuses pertes humaines à l’armée d’Idriss Deby. Rappelons que le président tchadien avait affirmé que son armée a tué Abdelhamid Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar. L’armée française qui avait refusé de confirmer l’information s’était retrouvée avec un cadavre pour deux chefs terroristes.
Si le premier, selon plusieurs sources, est effectivement tué au cours de combat, Le Borgne, l’ancien compagnon d’El Para et chef de la katiba El Moulathamine, serait toujours en vie.
Sofiane Ayache
Source: Lematindz