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IV Sommet Afrique-Pays arabes : L’ELAN DE MALABO

Réunis dans la capitale équato-guinéenne, les chefs d’Etat et de gouvernement entendent adopter des engagements ambitieux et réalisables.

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Les présidents tchadien, Ibriss Déby, et mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, respectivement présidents en exercice de l’Union africaine (AU) et de la Ligue arabe, ont coprésidé, hier, la cérémonie solennelle d’ouverture du IVe Sommet Afrique-Pays arabes. C’était dans la salle de conférence de Sipopo, en présence de la présidente de la commission de l’UA, Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, et du secrétaire général de la Ligue arabe, Cheikh Sabah al-Ahmed al-Jabir al-Sabah (Sabah IV). Y ont aussi participé plusieurs Emirs, chefs d’États et de gouvernements de ces deux régions du monde.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta y était représenté par son Premier ministre, Modibo Keïta. Le chef du gouvernement, lors des travaux, a plaidé en faveur de la relance du partenariat afro-arabe par l’adoption de résolutions réalistes. Il a, entre autres, appelé à une synergie d’actions sur la migration, réaffirmé le soutien indéfectible de notre pays à la cause palestinienne. A son appel, Émirs, chefs d’État et de gouvernements se sont engagés à soutenir les efforts de résilience et de développement déployés par notre pays, avant de renouveler l’invitation de IBK à ses pairs pour leur participation au sommet Afrique-France.
Sous le thème : « Ensemble pour le développement durable », ce sommet se tient, pour la première fois, dans un pays africain non arabe. Près de 40 ans après le 1er sommet tenu en mars 1977 au Caire, le partenariat afro arabe peine à prendre son envol. Les décisions issues des trois premières rencontres dorment dans les tiroirs. A l’instar des initiatives koweitiennes annoncées lors du dernier Sommet tenu à Koweit-City en 2013, le sommet de Malabo entend alors donner un coup d’accélérateur à la morose coopération entre l’Afrique et le monde arabe.
Pour y arriver, les hôtes du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, entendent adopter des engagements ambitieux et réalisables. Ils ont, pour ce faire, examiné le rapport de la présidente de la commission de l’UA et du secrétaire général de la Ligue arabe sur la mise en œuvre des résolutions du 3è sommet Afrique-Pays arabes. Ils ont aussi adopté la Déclaration de Malabo, la déclaration sur la situation en Palestine et les résolutions du présent sommet.
Souhaitant la bienvenue aux visiteurs, à l’ouverture des travaux, le président Obiang Nguema a souligné que ce cadre de collaboration afro-arabe est propice au développement des échanges entre les deux régions. Pourvu qu’elles gardent à l’esprit les relations culturelles et économiques séculaires qui les lient. « Les Africains sont conscients que le développement auquel ils aspirent est impossible avec les pays du Nord. Qui sont en partie à l’origine des menaces qui freinent aujourd’hui le développement du continent africain : insécurité, criminalité organisée, terrorisme, sous développement », a affirmé le président équato-guinéen.
Face à ces défis de développement et de paix, l’accent doit être davantage mis sur la bonne gestion des ressources publiques africaines. « Le développement de mon pays est le fruit d’une gestion responsable et vertueuse des ressources tirées de nos richesses naturelles », a indiqué le président du premier pays africain non arabe à abriter un sommet Afrique-Pays arabes.
Intervenant à sa suite, l’Emir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmed al-Jabir al-Sabah (Sabah IV) a laissé entendre que la collaboration entre l’Afrique et le monde arabe avance, malgré les retards constatés dans l’exécution des résolutions issues des trois derniers sommets. Pour preuve, son pays a injecté plus de 2 milliards de dollars (dons et prêts) en Afrique. Ce montant est destiné à l’amélioration de la productivité agricole et le développement socioéconomique. Réitérant l’appui de l’État du Koweït à la Déclaration de Malabo, il a invité les chefs d’État africains à amplifier leur soutien à la Palestine, avant de leur demander la réalisation d’un environnement favorable aux investissements.
Abondant dans le même sens, le président de la Ligue arabe, l’égyptien Ahmed Aboul Gheit, a insisté sur la conjugaison des efforts pour relever les défis sécuritaires et le terrorisme auxquels les deux régions partenaires sont confrontées. « Nous avons l’obligation de conjuguer nos efforts de lutte contre le terrorisme afin de ramener la paix dans nos pays confrontés à ce fléau », a invité le président de la Ligue arabe. Avant de demander aux pays africains de soutenir la lutte légitime de la Palestine pour sa reconnaissance en tant qu’État, conformément au droit international.
« Le moment est venu pour une prise de conscience des défis communs et la nécessite  impérieuse des mesures à prendre afin d’y faire face », a dit le président de l’UA. Qui a déploré l’absence de la création de conditions idoines pour le développement souhaité de la coopération, 40 ans après le 1er sommet. Il importe, dans ce cadre, de s’engager dans la voie de l’action et sortir des déclarations d’intention. Pour Idriss Deby, il urge aussi de mettre en place un cadre commun en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué que les actions consultatives se sont renforcées entre le Caire (siège de la Ligue arabe) et Addis-Abeba (siège de l’UA). « Nous avons les mêmes défis. Nos objectifs convergent vers un même but. La stabilité de l’Afrique dépend de celle du monde Arabe », a-t-il, soutenu, avant d’inviter les pays participants à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour l’indépendance.
S’inscrivant dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA, la présidente de sa commission, Dr. Dlamini-Zuma, a rappelé : « Cet agenda exige que le développement soit axé sur les populations ». Elle plaidera pour l’autonomisation des femmes et la formation et l’entrepreneuriat des jeunes, qui, à son avis, sont indispensables au développement. « La croissance de la population exerce une pression sur les denrées alimentaires », a dit la présidente de la commission de l’UA. Les mesures en faveur ce secteur doivent être proportionnelle au niveau de croissance démographique.
Les chefs d’États et de gouvernement ont décidé de la tenue en 2019, à Riad, en Arabie Saoudite, du V Sommet Afrique-Pays arabes.
Envoyé spécial
C. M. TRAORÉ

Source : Essor

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