Manuel Valls, qu’on ne présente plus tant il envahit quotidiennement les images de France Télévision, voudrait encore «convaincre les sceptiques de la compatibilité de l’Islam avec les valeurs de la République Française». Quand bien même, ce sujet ne lui appartient plus, puisque les Kalachnikovs ont fermé le débat à Paris et à Bruxelles, puisque les viols ont fermé le dialogue à Cologne et à Hambourg. Le sujet c’est l’Islam, pas la République.

Si l’Islam veut se rendre compatible avec la laïcité à la Française, il doit de toute urgence entreprendre par lui-même son aggiornamento, c’est à dire 1-erradiquer du Coran les versets et interprétations qui prescrivent le meurtre des mécréants (ceux qui ne croient pas) : une centaine de versets sont à éradiquer. 2-Cesser de professer comme modèle un chef de guerre qui, dès le septième siècle, a massacré des populations entières, jusqu’à l’échelle d’un génocide (le mot n’est pas exagéré même s’il n’existait pas à l’époque) 3-Reconnaître les persécutions et les génocides contemporains conduits au nom de l’Islam (extermination des Arméniens par les Turcs, des Chrétiens d’Orient à toutes les époques, des Chrétiens Pakistanais, des Chrétiens Indonésiens etc…) 4-Poser comme principe de s’adapter aux us et coutumes des pays d’accueil, et donc l’Islam doit introduire dans son dogme la séparation de la Religion et de l’État.Tant que tout cela ne sera pas fait, personne ne pourra parler de compatibilité sans Taqya ou mensonge.

Dans l’état actuel des choses, l’Islam n’est pas compatible avec la conception laïque des institutions publiques de l’État. Quant aux valeurs de la République, il serait peut-être temps que Manuel Valls définisse ce qu’il entend par là. Depuis quatre années qu’on l’entend les invoquer sous forme de quasi-prières, il ne s’est jamais donné la peine d’en exposer le contenu.

Or, qu’entend t-on pas plus tard que cette semaine ? Voici  : Dans la province indonésienne d’Aceh où la Charia est appliquée aux musulmans et aux non musulmans depuis 2005, une chrétienne de 60 ans a été publiquement condamnée à 30 coups de fouet au nom de la loi islamique pour avoir vendu de l’alcool. Les centaines de badauds s’agglutinaient autour de la place du marché où était appliquée la sanction publique, et toutes les caméras se levaient à bout de bras pendant la séance d’humiliation et de torture ! Qu’en pense Manuel Valls ?

Que déclarait le président Edogan aux Turcs de France à Paris en 2010 ? Voici : «Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire : renonce à tes valeurs. (…) Chacun d’entre vous êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez. (…) La France vous a donné le droit à la double nationalité : pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque (…). Qu’en pense Manuel Valls ?

Que déclare Mehmet Görmez, grand mufti de Turquie, la semaine dernière devant 7000 Turcs vivant en France ? Voici : «Notre premier devoir, où que nous vivions est de garder notre foi, notre langue et notre culture, pour qu’aucun de nos enfants, même dans des siècles, ne s’éloigne de notre grande religion. Nous sommes les enfants d’une civilisation qui a toujours vécu en paix avec les autres et nous avons le droit d’attendre des autres civilisations qu’elles vivent en paix avec nous». Qu’en pense Manuel Valls ?

Rappelons que la Turquie se construit sur les ruines encore chaudes de l’empire Chrétien d’Orient, puisqu’il est de plus en plus manifeste qu’Erdogan veut s’étendre en Syrie où subsistent quelques îlots de chrétienté non encore éradiqués. L’Islam serait tolérant ? Non, l’Islam est intolérant dans la lettre et dans les faits. Tous ceux qui prétendent le contraire vont au suicide. Le 29 mai 1453 n’est pas si loin que cela en définitive.