En janvier, le magazine Forbes publiait la liste des milliardaires africains. Une seule femme, Isabel dos Santos, faisait parti du classement. Elles seraient en réalité trois.
Isabel dos Santos n’est pas seule ! Depuis que le magazine Forbes a publié, en janvier, son classement des milliardaires africains en dollars, on sait que la femme d’affaires angolaise, fille du président José Eduardo dos Santos, appartient à ce cercle très fermé. Or le magazine nigérian Ventures, qui a mené sa propre enquête, cite deux autres femmes dans son palmarès, beaucoup plus étoffé : il y aurait 55 milliardaires sur le continent, contre 16 selon Forbes. Et encore, “c’est une estimation bien en deçà de la réalité”, affirme Chi-Chi Okonjo, le fondateur du magazine.
Avec un patrimoine estimé à 7,3 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros), la Nigériane Folorunsho Alakija serait la plus riche des Africaines, devant Isabel Dos Santos. Ngina Kenyatta, veuve de Jomo, l’ancien président kényan, et mère d’Uhuru, l’actuel chef de l’État, complète ce podium féminin avec 1,65 milliard de dollars.
Point commun entre ces trois femmes ? Leurs liens avec le monde politique. Évidents pour Dos Santos et Kenyatta, ils sont plus discrets chez Alakija. Selon le magazine nigérian, celle-ci aurait commencé à faire fortune après avoir rencontré Maryam Babangida, alors première dame du Nigeria, pour qui elle créait des robes. Elle aurait alors acquis un premier bloc pétrolier à bas coût, en 1993. Aujourd’hui, elle possède 60 % de l’un des gisements les plus lucratifs du pays.