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Gaz de schiste : la BAD envisage des retombées économiques considérables pour l’Afrique

gaz de schiste

Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), l’exploitation des gisements de gaz de schiste pourrait offrir à l’Afrique d’importantes perspectives économiques.

Le rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur le gaz de schiste, publié le 17 octobre, indique que de nombreux pays africains regorgent de gisements de gaz de schiste potentiellement viables, notamment l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Maroc et l’Afrique du Sud. Ces ressources pourraient, si elles étaient exploitées, conduire à une baisse du cours du gaz, à une plus large consommation de gaz naturel et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les retombées économiques pourraient être considérables.

En Afrique du Sud, les gisements techniquement exploitables de gaz de schiste sont estimés à 485 000 milliards de pieds cubes. Les réserves de la Libye et l’Algérie s’élèvent respectivement à 290 000 et 230 000 milliards de pieds cubes. À l’échelle du continent, “si l’existence des gisements de gaz de schiste était confirmée par l’exploration, ils représenteraient le double des réserves prouvées actuelles de gaz conventionnel”, estime le rapport. En 2012, la production de gaz de schiste aux États-Unis atteignait près de 8 000 milliards de pieds cubes, soit un tiers de la production totale de gaz du pays.

Défis environnementaux

Les auteurs soulignent néanmoins que l’exploitation et la production de gaz de schiste peuvent poser d’énormes défis environnementaux : entre autres, les importants volumes d’eau nécessaires à l’extraction, la contamination de l’eau et l’intensification de l’activité sismique. Les États et les opinions publiques doivent réfléchir à la meilleure façon de procéder avant de s’engager davantage dans le plein développement du gaz de schiste.

“Les nouvelles techniques d’exploitation du gaz de schiste pourraient offrir à la région d’importantes perspectives économiques. Dans le même temps, nous ne soulignerons jamais assez la nécessité de combiner la production de gaz avec une bonne planification et une gestion durable de l’environnement”, a déclaré Kurt Lonsway, manager en charge de l’environnement et du changement climatique au sein du département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique de la BAD.

Rôle de la BAD

Les auteurs de l’étude préconisent un rôle d’intermédiaire impartial (“honest broker”) pour la BAD dans les années à venir. La banque devra veiller à ce que les pays potentiellement dotés de réserves de gaz de schiste soient bien informés, et aient accès à des informations fiables quant aux effets éventuels sur l’environnement. Il s’agit notamment de bien comprendre les solutions possibles pour relever ces défis, et de prendre les mesures législatives et réglementaires nécessaires pour réduire les risques à minima. L’appui de la BAD peut également pendre la forme de prêts d’assistance technique et, le cas échéant, de financement d’infrastructures liées à l’exploitation du gaz de schiste.

L’étude se penche par ailleurs sur l’expérience des États-Unis, où le gaz de schiste a atteint le tiers de la production totale de gaz, et où l’accroissement de l’offre en gaz, grâce au gaz de schiste, a permis de réduire de plus de moitié les prix du gaz en 2012.

 

Source : jeune-afrique

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