Un hélicoptère militaire de la Mission de l’ONU en RDC a été visé par des tirs, vendredi, près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) une nouvelle fois visée. Un hélicoptère militaire a essuyé des tirs, vendredi 18 octobre, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a affirmé une source onusienne.
“Deux hélicoptères sont partis en reconnaissance ce matin sur les zones de Kibumba et Kanyamahoro. Les pilotes d’un hélicoptère ont senti sur le cockpit des impacts […] et se sont posés pour examiner les dégâts” a déclaré cet officier de la Monusco sous le couvert de l’anonymat.
“Il n’y a pas eu de blessés, et l’hélicoptère a pu rentrer à sa base”, a précisé la source.
Démentis du M23
Selon cet officier, les tirs provenaient sans doute du Mouvement du 23-Mars (M23), ce que les rebelles ont immédiatement démenti. “Ce matin, le M23 n’a jamais tiré ou voulu tirer sur la Monusco”, a réagi leur porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, joint par téléphone par l’AFP. Ce dernier a laissé entendre que les tirs étaient venus des Forces armées de la RDC (FARDC).
“La Monusco est partenaire des FARDC et on est ensemble sur le terrain, c’est le M23 qui a tiré à partir de la colline Bizuru, à Kibumba”, a répondu le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu.
Le 11 octobre, un hélicoptère de la Monusco avait essuyé des tirs dans la région de Rumangabo, où se trouve une importante base militaire occupée par le M23. Le lieutenant-colonel Kazarama a reconnu un incident majeur dû à une erreur des deux côtés, et souligné que quatre tireurs avaient été arrêtés pour enquête.
Depuis cet accrochage, les hélicoptères de l’ONU sortent à deux, par sécurité.
Source : jeune-afrique