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Investiture du président Alassane Dramane Ouattara : Perspective de dialogue avec la classe politique

Le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattaraa annoncé, lundi, avoir instruit son Premier ministre de poursuivre le dialogue avec les partis politiques, dans la perspective des élections législatives, en vue de décrisper le climat politique.

Le chef de l’Etat ivoirien, qui s’exprimait à Abidjan, à la fin de l’audience solennelle de son investiture pour un troisième mandat, a souhaité ce dialogue avec les formations politiques de son pays « en vue de décrisper le climat et de réconcilier les fils et les filles de la Côte d’Ivoire ».

Il a annoncé la création prochaine d’un ministère dédié à la Réconciliation nationale et l’école publique obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans.

Le président Ouattara a déroulé ses nouvelles ambitions pour son pays en termes d’éducation, de formation et d’emplois des jeunes, de lutte contre la Covid-19, d’autonomisation des femmes, de développement institutionnel, de lutte contre la corruption qui seront au cœur de son troisième mandat.

Il a déclaré mesurer, parfaitement, l’ampleur de sa charge et pris l’engagement de l’assumer pleinement « au service de (ses) compatriotes. Pour lui, «les Ivoiriens ont fait le choix de la démocratie, de la paix et de la stabilité. Ils ont fait ce choix en dépit de toutes entraves en démontrant que les urnes doivent rester l’ultime recours pour construire un avenir plus radieux pour tous les Ivoiriens ».

«Cette échéance électorale nous rappelle que le respect de la Constitution et des institutions de la République sont les seuls garants de la démocratie et de la stabilité de notre pays. Il n’y a pas d’alternative à cette voie», a relevé le président Ivoirien.

Il est aussi revenu sur la crise postélectorale de 2010 qui a fait plus de 3.000 morts et rappelé la nécessité de renouer avec le legs du père de la Nation ivoirienne, Félix Houphouët Boigny, notamment les valeurs de paix, de dialogue.

Le président Ouattara a été investi au cours de cette audience solennelle, à la présidence de la République. Il a prêté serment sur la Constitution (une innovation majeure dans son pays) devant le Conseil constitutionnel qui l’a crédité de plus de 94% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Le Conseil constitutionnel, en donnant lecture de la décision de proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 9 novembre dernier, a acté qu’aucune régularité majeure de nature à entacher la crédibilité de l’élection du président Alassane Dramane Ouattara n’a été constatée.

Le président ivoirien a récité la formule consacrée et juré « devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire de respecter les lois de (son) pays, de défendre l’intégrité du pays et d’incarner l’unité ».

Le Conseil constitutionnel a, ensuite procédé à la lecture du procès verbal et donner au président Ouattara l’attestation de son serment, avant de le renvoyer à l’exercice de ses fonctions. Il a reçu le Grand collier de l’Ordre, les félicitations du Conseil constitutionnel et de ses homologues africains.

Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a expliqué que « beaucoup et même trop de sang a coulé ». Pour lui, cela s’explique par le fait qu’un débat fondamentalement juridique, notamment constitutionnel, a quitté son champ pour un autre domaine.

Il a, également, rappelé « une autre particularité du Conseil constitutionnel dont les décisions sont exécutoires, une fois communiquées dans le Journal officiel ». « Elles ne peuvent pas être remises en cause», selon le président de cette institution juge du contentieux électoral et qui proclame les résultats définitifs. Pour M. Koné, refuser de se soumettre à une décision du Conseil constitutionnel est une violation de la Constitution ivoirienne, notamment dan ses articles 137 et 138.

Alassane Dramane Ouattara, qui rempile pour un troisième mandat de cinq ans, se succède à lui-même. En novembre 2010, il a remporté la victoire sur l’ancien président, Laurent Gbagbo, lors d’un scrutin suivi d’une violente crise postélectorale. Il a été réélu cinq ans, plus tard, pour un deuxième mandat.

Agé de 78 ans, M. Ouattara a eu une longue et riche carrière administrative et politique. Il a travaillé au Fonds monétaire international (FMI), avant de devenir Premier ministre du président Félix Houphouët Boigny qui lui avait fait appel pour assainir les finances publiques mais, surtout, opérer une «relance économique à travers une politique de rigueur budgétaire».

La cérémonie d’investiture a enregistré la participation d’une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président de la Transition, Bah N’Daw, ses homologues Macky Sall du Sénégal, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Mahamadou Issoufi du Niger, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Nana Akufo Ado du Ghana, Patrice Talon du Bénin, Georges Weah du Libéria, Faure Gnassingbé du Togo, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, représentant le président Emmanuel Macron. Les anciens président français, Nicolas Sarkozy et nigérian Goodluck Jonathan figuraient parmi les invités spéciaux de Alassane Dramane Ouattara.

BD/MD (AMAP)

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