Faire du bruit, aussi fort que possible, pour masquer les dessous d’une débâcle électorale ; déchaîner, partout, la fureur en prenant l’opinion à témoin d’une pseudo-exclusion de l’indispensable dialogue national. Redoutable stratégie de la terre brûlée de Soumi champion !
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
Le contexte politique marqué, par le refus de l’Opposition de ne toujours pas reconnaître le président Ibrahim Boubacar KEITA au motif qu’il a été réélu sur la base de la fraude, le manque de consensus politique sur des sujets importants tels les législatives, le redécoupage territorial, ont constitué le menu des échanges entre une Mission de la CEDEAO des membres de l’Opposition. Une aubaine pour une opposition haineuse et aigrie, de passer sur le grill cette organisation sous-régionale.
La cabriole
INTOX
Un membre du Cabinet du Chef de file de l’Opposition accuse : « nous estimons que le problème actuel au Mali est dû en partie à la CEDEAO. Elle n’a pas joué son rôle et ses missions en toute neutralité au tout début de cette crise politique ».
DÉSINTOX
Entre amnésie et ingratitude, l’on hésite dans le choix de l’expression idoine pour qualifier cette insaisissable opposition. Dans l’un comme dans l’autre cas de figure, son jugement est sévère, affligeant et déconcertant. Il est clair : l’onde de choc provoquée par la présidentielle de juillet-août 2018 qui a vu la réélection de IBK avec plus de 67 % des suffrages exprimés est en train de bouleverser la conception traditionnelle et étriquée de la Realpolitik. Face à cet énième fiasco électoral, les rédempteurs d’hier sont placés sur le banc des accusés sous le chef d’inculpation de fossoyeurs de la République du Mali et de sa démocratie si chèrement acquise. Aucune excuse à cette cabriole et la dose d’anesthésie générale administrée par l’Opposition au peuple malien ne prendront pas.
Le grand peuple malien est légendairement reconnaissant des bienfaits d’autrui. Aucune manipulation ne le détournera de cette voie vertueuse.
En 2012, quand les ‘’soudards’’ de Kati ont chassé le bien-aimé généralissime-président ATT, d’où est venue la première réaction de condamnation ? De la CEDEAO.
Qui a décrété l’embargo contre le Mali (à l’instigation de ceux qui chargent aujourd’hui la CEDEAO), pour contraindre les putschistes à rendre le pouvoir aux civils ? C’était la CEDEAO.
Qui était l’initiateur du dialogue inter malien à Ouaga qui a donné lieu à un spectacle navrant de responsables politiques, avec leurs baluchons, jouant des coudes et des mains pour prendre place dans l’avion présidentiel de Blaise COMPAORE désigné comme Procurateur du Mali, pour aller laver le linge sale dans une capitale étrangère ? C’était la CEDEAO.
Qui a parrainé la ‘’Feuille de route consensuelle’’ pour renouer le dialogue afin « d’assurer le fonctionnement régulier des institutions républicaines, assurer l’intégrité territoriale et tenir des élections libres et transparentes dans un environnement apaisé et sécurisé ? C’était la CEDEAO.
Qui a signé l’Accord-cadre intervenu le 6 avril dernier 2012 avec le CNRDRE qui matérialise dans le détail la tutellisation de notre pays ? C’était la CEDEAO.
Qui a accordé un statut d’ancien chef de l’État au Capitaine putschiste, dans la recherche de solutions de sortie de crise ? C’était la CEDEAO.
Qui a déclenché l’Opération Serval pour libérer les ¾ du territoire national sous le contrôle d’une horde jihado-rebelle ? C’était la CEDEAO, à travers son Président Alassane Dramane OUATTARA.
Qui sont les garants de l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé à Ouagadougou le 18 juin 2012 ? Pour le compte de la CEDEAO, c’était Blaise COMPAORE (Médiateur) et Goodluck Ebélé Jonathan (Médiateur associé).
Aujourd’hui, ceux qui ont encouragé et applaudi la CEDEAO jettent sur elle l’opprobre, elle est rendue responsable de tous les maux politiques dont souffrirait le Mali. Sans purisme aucun, ils sont les derniers à pouvoir se prévaloir de tout jugement sur cette organisation communautaire.
L’inconséquence
INTOX
Soumi champion s’émeut de l’attitude de la CEDEAO : «Nous n’avons pas compris que des États membres de la CEDEAO félicitent le candidat Ibrahim Boubacar KEITA pour sa réélection avant même la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle».
DÉSINTOX
Parfaitement d’accord avec Soumi champion. La CEDEAO n’a pas à danser plus vite que la musique. Au Mali, il y a des lois qui organisent les élections et des institutions qui ont chacun leur rôle à jouer. Au terme de la Constitution du 25 Février 1992, c’est la Cour constitutionnelle qui rend l’Arrêt déclarant le vainqueur du scrutin qui prête serment devant la Cour suprême. La CEDEAO a bel et bien péché par précipitation. Pardon, mille fois pardon !
Bien sûr, ce n’est pas cette précipitation qui a attribué à IBK les 67 % des suffrages exprimés. Les félicitations de la CEDEAO ne sont intervenues qu’à postiori, donc sans incidence aucune sur les résultats chiffrés du vote.
Ce qui est aussi remarquable dans cette remontrance de la CEDEAO par Soumi champion, c’est qu’il reconnaît par la même occasion le rôle, par conséquent de l’autorité de la Cour constitutionnelle, la seule institution habilitée à proclamer les résultats définitifs et dont les Arrêts sont sans appel (‘’les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et à toutes les personnes physiques et morales’’ (Cf : article 94)). En contestant l’élection du Président IBK, ayant fait l’objet d’un Arrêt de la Cour constitutionnelle, Soumi étale à la face du monde son inconséquence et son rejet des principes républicains, bien qu’étant chef de file de l’Opposition républicaine et démocratique du Mali.
L’entourloupe
INTOX
Soumi champion qualifie cette décision de «mépris pour les Institutions de notre pays par ricochet l’ensemble du peuple malien».
DÉSINTOX
Soyons un peu plus cohérents et conséquents. Il faut rafraîchir la mémoire à ces acariâtres, rappelons le Mémorandum du 12 mars 2018 dont Soumi champion est signataire. Dans les recommandations, on peut lire : ‘’demander au Conseil de Sécurité d’ajouter au mandat de la MINUSMA qui sera renouvelé prochainement, une plus grande implication dans l’organisation de l’élection présidentielle allant jusqu’à la certification des résultats comme en Côte d’Ivoire en 2011. Une telle décision contribuera fortement à la stabilisation du Mali et à la sortie de crise. En outre, elle sera une réponse appropriée aux inquiétudes et aux dernières déclarations du Premier ministre’’.
C’est aberrant de la part de Soumi champion qui s’abrite derrière la Cour constitutionnelle (la seule institution compétente pour proclamer les résultats définitifs du scrutin présidentiel) pour chambrer la CEDEAO et qui quelques mois auparavant déléguait la souveraineté du Mali et de ses institutions à la MINUSMA.
C’est bien un de ses lampistes qui dégainait : « nous estimons que le problème actuel au Mali est dû en partie à la CEDEAO. Elle n’a pas joué son rôle et ses missions en toute neutralité au tout début de cette crise politique. Si elle avait été attentive à nos critiques, on n’en serait pas là ».
Dans cette affaire, qui méprise les ‘’Institutions de notre pays par ricochet l’ensemble du peuple malien’’ ? La réponse coule de source.
Le passage en force
INTOX
«Nous estimons que certaines décisions politiques doivent être prises avec l’ensemble de la classe politique ».
DÉSINTOX
Vrai ! Certaines décisions doivent être prises avec l’ensemble de la classe politique. Mais, il s’agit bien de CERTAINES décisions et surtout LESQUELLES qu’il convient de définir pour être à l’abri des manipulations et des récupérations de l’Opposition.
Mais le débat récurrent sur le dialogue ou l’absence de dialogue ne doit pas occulter le fait que dans une Mosquée chacun à une place. Les tentatives d’infléchir la ligne ont été vaines. Alors, on tente un passage en force, en escomptant une onction de la CEDEAO pourtant arbitrairement admonestée par Soumi champion pour son laxisme dans la crise artificielle post-électorale qu’il a vainement tenté d’imposer au peuple malien.
En fait, Soumi champion et ses sicaires ont choisi une stratégie simple pour défendre leur petite entreprise : crier à l’absence de dialogue national.
Mais, en se forgeant une triste réputation d’officine de ragots, de rumeurs et verbiages puérils que peut-on atteindre de cette Opposition ?
Sur le front de la démonstration pratique des idées et des actions concrètes, elle a rarement volé plus haut que son dessein funeste d’un putsch politique.
Soumi et ses Mousquetaires sont tombés dans la banalité, voire, la délation de fête foraine.
Ils peuvent continuer à radoter, à ressasser les mêmes sérénades qu’ils ne berceront plus les Maliens.
L’instinct grégaire
INTOX
« Nous voulons le consensus en restant dans notre rôle d’opposition».
DÉSINTOX
Voilà ! C’est le grand retour souhaité du TOC et des micmacs auxquels était abreuvée cette coterie politique nostalgique des banquets somptueux aux frais de la Princesse. Le CONSENSUS, le très célèbre consensus sans lequel c’est la galère assurée pour certaines loges politiciennes, s’invite dans le débat politique. Comme quoi, l’équation a toujours été basique et grégaire pour ces gens-là qui se démènent comme un diable dans le bénitier pour échapper au sevrage de la gestion du pouvoir : être à la table et se goinfrer et ainsi, tout va bien pour le mieux dans le meilleur des mondes du Mali. Une orgie gastronomique, c’est bien ce qu’il faut à Soumi et ses acolytes, pour entendre raison et tourner la page des contestations sans objet et sans objectif. Parce que la lecture politique de ce parti n’est jamais allée au-delà de ses crises d’estomac.
Sinon le Tigre, qualifiable aussi de silure, tant il est insaisissable, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour asséner : ‘’le Gouvernement n’a pas d’offre politique à faire. À moins de vouloir entrer par la fenêtre de la salle des banquets, la porte est close et les prétentions de strapontins sont à renvoyer aux calendes grecques. En attendant, il faut bien porter l’habit de l’opposant qui va si mal à ces responsables politiques qui ne peuvent s’accommoder de l’inconfort de l’exclusion de la gestion des affaires d’État. Alors, ils divaguent, enragent… Dure règle de la démocratie fondée sur l’alternance, non le coup de force !
Source: info-matin