Le Républicain : votre analyse sur cette 3ème étape du Tour International de Cyclisme du Mali ?
Adama Diallo : L’étape 3 du Tour vient de prendre fin avec le Circuit de Sikasso, avec une victoire marocaine. Globalement, ce fut satisfaisant, puisque cette victoire marocaine arrange le Mali. Vous voyez, quand on rentrait dans la course, on avait de petits soucis. Mais avec les indications, les techniques et stratégies, on essaie (l’équipe du Mali) de monter petit à petit. Vous avez vu avec la deuxième étape. On a essayé de réduire l’écart. Aujourd’hui également, vous avez vu ce que le Maroc a fait. Le Maroc a gagné. Mais en réalité, le Maroc a fait pour le Mali. Nous les félicitons pour leur victoire et c’est une victoire malienne également.
On a vu au final, un jeune malien au détriment de Yaya Diallo qui était en tête. C’était quoi ?
Adama Diallo : Non, la stratégie même c’était cela. Ça veut dire que Yaya Diallo devrait sortir en cette période. Vous avez vu comment est-ce qu’il a roulé les deux derniers tours. Maintenant, quand on entre dans le sprint, il ne peut plus partir. Il était à bout de force. Donc, il laisse la voie au deuxième malien qui le suit. Et ça va, le malien vient en deuxième position. C’est une stratégie montée pour ça même. Le jeune Tiéméko Diallo fait partie d’ailleurs du club cycliste Airness de Niéna avec Yaya. Ils se connaissent, connaissent leurs tactiques, les signes qu’ils se donnent ; ils maitrisent entre eux. En gros, c’est un élève de Yaya Diallo.
Est-ce que vous êtes optimiste par rapport aux chances du Mali ?
Adama Diallo : S’il y a un superlatif du mot optimiste, j’allais l’utiliser. Mais puiseque je ne le connais pas, je dirais que je suis plus qu’optimiste par rapport aux chances du Mali. Rien n’est perdu d’abord.
Quelle analyse faite-vous des deux premières étapes du Tour ?
Adama Diallo : L’étape Bamako-Bougouni, je vous ai dit qu’il y avait des petits soucis. Mais, nous avons essayé de ranger les choses par rapport à l’étape de Kolondiéba-Niéna. Vous avez vu la ferveur et la combativité qui étaient là pour les coureurs maliens surtout. A chaque instant, il y avait une échappée. Et c’était fait pour ça. Nous sommes en nombre, et il faut que ce nombre soit à notre avantage. Il ne faut pas que ce nombre nous pénalise. C’est ce qui est demandé. Nous allons profiter du nombre élevé des coureurs maliens qui se trouvent dans le Tour. C’est pourquoi, s’il y a des soucis, on essaie d’arranger petit à petit.
Parlons des difficultés du début du Tour à maintenant ?
Adama Diallo : On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de difficultés, mais celles rencontrées sont des petits détails qu’on appelle soucis techniques, et qu’on résout immédiatement après la course, pour éviter que ça ne se produise le lendemain. Par exemple, un coureur peut demander de l’eau et l’avoir tardivement, parce que son directeur sportif n’était pas à côté de lui. C’est le cas des crevaisons aussi. Si un joueur est crevé et est loin de son Directeur sportif, aucun Directeur sportif ne peut le secourir, parce que ce n’est pas autorisé par le règlement. Chaque Directeur sportif vient au secours de son équipe.
Pour la suite, que comptez-vous mettre en œuvre pour que le Mali puisse rattraper le temps perdu ?
Adama Diallo : Pour la suite, je dirais que si Dieu nous aide, le Mali aura son maillot jaune. Mais où, je ne le sais, mais quand même le Mali va récupérer le maillot jaune.. Quels que soient les difficultés et les obstacles, on est sûrs et certains, presqu’à 99% que le Mali ira au bout.
Par Hadama B. FOFANA
Source : Le Républicain