Quelques mois après l’intervention au Mali, l’armée française a lancé une deuxième opération sur le sol africain. melty.fr vous explique les raisons de cette intervention.
Alors que l’Afrique du Sud se lance dans 10 jours de deuil national pour la mort de Nelson Mandela, la république de Centrafrique revient peu à peu au calme alors que les troupes françaises commencent à se déployer. L’opération Sangaris lancée directement après la résolution de l’ONU prise dans la nuit du 5 au 6 décembre a été favorablement acceuillie par les habitants de Bangui, la capitale du pays. Cette dernière a retrouvé un calme relatif et les quartiers bordant le centre d’opération de l’armée française ont été pacifiés. Les effectifs de l’armée française sur place devraient atteindre les 1600 hommes d’ici la fin de la semaine. Le premier objectif des militaires va être de désarmer les milices. melty.fr vous rappelle que le conflit en Centreafrique est né d’une escalade de la violence entre l’armée régulière et des milices d’autodéfense qui n’a pas cessé d’augmenter depuis la fin de la guerre civile en mars 2013.
La situation est délicate et les violences se sont transformées peu à peu en combat religieux opposant milices chrétiennes et musulmanes. La menace d’un génocide confessionnel plane sur le pays. La France se doit d’agir pour éviter cela mais cette dernière se retrouve dans une impasse. Comme l’expliquait le journal Burkinabé L’observateur Paalga, si elle intervient, elle sera taxée de néocolonialisme et d’impérialisme sur l’Afrique. De l’autre, si elle ne fait rien, on la critiquera pour ne pas être venu en aide à un pays qui en a besoin. La France reste le pays le plus à même de ramener la stabilité en Centreafrique étant donné qu’un contingent de 400 soldats stationné à Bangui en plus d’une importante présence militaire dans d’autres pays voisins.
Bien évidemment, l’autre raison de l’intervention est d’empêcher AQMI et d’autres organisations extrémistes de profiter de la situation de faiblesse pour s’implanter durablement dans le pays. Ramener la stabilité permettra aussi aux pays voisins de ne pas subir les effets négatifs que pourraient avoir une intensification du conflit en Centrafrique, chose bénéfique à la France, puisque bon nombre de partenaires économiques africains sont voisins du pays.