Vendredi dernier, le ministre de la Sécurité, Salif Traoré, était face aux élus de la nation suite à l’interpellation de l’honorable Karim Kéïta. Peut-on dire que c’était la voie appropriée pour édifier le peuple ?

Le Mali a été frappé par des terroristes avec 22 morts à l’Hôtel Radisson. Afin d’édifier la nation, le patron de la commission défense et sécurité de l’Assemblée intionale, l’élu Karim Kéïta, interpelle le ministre de la Sécurité. Sa démarche est logique mais sa formule peut être bien remise en cause.

A preuve ! En moins de 20 minutes, le colonel-major Salif Traoré convainquit son interpellateur avec un compte rendu succinct on ne peut plus dépouillé. L’interpellation d’un ministre par un président de commission parlementaire sous entend une forte divergence de vues. Le député élu en Commune II pouvait épargner le peuple de ce face à face stérile en pointant le doigt vers les questions d’actualité. Ainsi, les représentants de la nation éplucheraient la question de long en large.

Pour sa première interpellation, l‘honorable Kéïta vient de mettre à nu son amateurisme. Un membre de la commission défense aurait été plus apte à interpeller le ministre Salif Traoré. Cela va s’en dire qu’il y a désaccord sur la question.

Ce qui sous-entend que le choix de son père de président ne serait pas de son goût étant donné que le patron de la sécurité nationale a été nommé il y a tout juste deux mois.

Bref, en convoquant «son» ministre à la barre de l’hémicycle, l’honorable Karim Kéïta devait prendre en compte les impacts de son interpellation pour ne pas nager dans l’erreur politique qu’il vient de commettre.

source : Le Témoin